Enfants d’Angola

Concrétiser les droits de l’enfant en Angola

L’Angola est un pays qui se remet d’une histoire récente belliqueuse qui a affecté fortement son territoire, ses habitants (Koné, 2018), son système politique et, ainsi, le respect des droits des enfants. La guerre civile, qui a suivi la guerre d’indépendance a pris fin en 2002, après 27 ans de conflits (Perspective Monde, s.d.). Aujourd’hui, le pays souffre des conséquences de ces années de conflits et d’une gouvernance disparate  (U.S Department of State, 2018) ce qui rend difficile le respect des droits des enfants

Indice des Droits de l’Enfant5,89 / 10
Niveau noir : Situation très grave

Population : 32,86 millions 
Pop. de 0 à 14 ans : 46 %

Espérance de vie : 61, 14 ans 
Mortalité des moins de 5 ans : 74.7 ‰

L’Angola en un coup d’œil

L’Angola est un pays à fort potentiel, notamment en raison de son abondante richesse en ressources naturelles telles que le pétrole, l’eau, les diamants et autres minéraux. Ce pays est le deuxième plus gros producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne. De plus, ses sols sont fertiles et il possède un capital humain élevé, avec une population jeune (AFD, s.d.). 

Au niveau politique, l’Angola a entamé une transition de gouvernement en 2017, après 38 ans sous le même président. Depuis la fin de la guerre civile dans les années 1990, le pays est resté relativement stable (U.S Department of State, 2018, p. 2) et s’implique même au niveau régional, notamment dans l’Union africaine. Il aide à maintenir la paix dans la région grâce à des opérations de maintien de la paix (U.S Department of State, 2018, p. 2).

Cependant, l’Angola souffre encore aujourd’hui de l’héritage de la colonisation et de la guerre civile. De plus, les politiques publiques n’ont pas priorisé l’investissement de l’argent des ressources pétrolières dans les secteurs de la santé, l’éducation ou des services pour la population, secteurs qui auraient dû être prioritaires. (U.S Department of State, 2018, p. 2). 

La corruption étant un véritable fléau et les champs de mines menaçant les vies de 29 millions de personnes dans de nombreuses provinces, le développement économique est limité (U.S Department of State, 2018). Par exemple, les mines, en 2016, ont fait 44 victimes dont 30 enfants. Elles créent un environnement dangereux pour les enfants, et plus particulièrement dans les zones rurales (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 6). Du point de vue de l’indice de développement humain (IDH), qui tente de mesurer le niveau de développement des pays, l’Angola se situe à la 187ème place en 2018, sur 228 (Palmarès – Indicateur de développement humain (IDH)). 

Status des droits des enfants[1]

Au niveau international et régional, l’Angola est partie de la Convention relative aux droits de l’enfant depuis 1990. En 2005, cet État a ratifié le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants et deux ans plus tard, en 2007, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés. Cependant, il n’a pas encore ratifié le Protocole facultatif à la Convention des Droits de l’enfant établissant une procédure de présentation de communications.

Il a ratifié en 2001 la Convention (n°182) de l’Organisation internationale du Travail (OIT) concernant l’interdiction des pires formes de travail des enfants et de l’action immédiate en vue de leur élimination de 1999. En 2014, il a ratifié le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, de même que la Convention relative aux droits des personnes handicapées et au Protocole facultatif s’y rapportant. À noter que l’Angola est partie à la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant depuis 1992. 

Au niveau du droit national, des efforts sont faits, reconnus par le Comité des droits de l’enfant, qui encourage l’État à les continuer et à les renforcer pour harmoniser le plus rapidement possible, les lois nationales avec la Convention (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 2). Par exemple, il y a la Loi no 25/12 sur la protection et le développement complet de l’enfant ou la loi sur l’enfance, ou encore le Plan d’action national 2013-2020 intitulé « L’éducation pour tous ». De plus, l’État a mis en place un programme de protection sociale, appelé Cartão Kikuia afin d’aider les familles vulnérables vivant dans l’extrême pauvreté (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5). 

Cependant, la crise économique, due à la baisse du prix du baril de pétrole et aux impacts de la crise sanitaire de la pandémie mondiale de Covid-19 (Dubost & Lavaud, 2021 ; Maussion, 2021) fait que l’État angolais a moins d’argent à investir dans les programmes sociaux pour améliorer la situation des enfants et faire respecter leurs droits, ce qu’il a peu fait dans le passé. Les dépenses publiques ont fortement été réduites du fait de cette conjoncture économique (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 3). 

Ainsi, il serait nécessaire que « les profits tirés de la croissance économique, en particulier les recettes provenant des secteurs du pétrole, du gaz et du diamant, soient employés [notamment] à réduire la pauvreté, en particulier chez les enfants » comme le soutient le Comité des droits de l’enfant (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 3). À noter que la corruption est très élevée dans ce pays, avec notamment beaucoup de blanchiment d’argent dans le secteur public (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 3). Le manque de ressources est mentionné dans la plupart des rapports des comités de l’ONU cités ci-après. 

Répondre aux besoins des enfants 

Droit à l’éducation 

En ce qui concerne l’éducation, des efforts sont faits par l’Angola. Par exemple, les élèves fréquentent davantage l’école maternelle, primaire et secondaire. Le taux brut de scolarisation dans les écoles primaires et secondaires est passé de 13,19 % en 2014 à 97,5 % en 2016 (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 13).

Cependant, le secteur éducatif angolais manque de ressources et a connu une baisse des allocations budgétaires (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 11). Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a tiré la sonnette d’alarme en évoquant « les pénuries d’enseignants qualifiés, la médiocrité des environnements d’apprentissage, et l’interruption de la construction de nouvelles écoles, qui oblige les filles à parcourir de longues distances à pied pour aller à l’école et les prive d’installations sanitaires appropriées » (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 11). 

Par ailleurs, les programmes éducatifs sont jugés patriarcaux, et regorgent de stéréotypes sexistes à l’égard des filles et des femmes  (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 11). Les filles sont sous-représentées dans les domaines traditionnellement masculins tels que l’enseignement technique et professionnel (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 11). 

Il faut toutefois noter l’adoption de la loi organique n°17/16 concernant l’éducation et le système d’enseignement qui met en place l’extension progressive de l’éducation obligatoire et gratuite jusqu’au premier cycle de l’enseignement secondaire, généralement pour les enfants âgés de 12 à 14 ans (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5) et la mise en place du Plan d’action national 2013-2020 pour « L’éducation pour tous » (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5). Cependant, des obstacles subsistent, comme la pratique de verser des pots-de-vin aux fonctionnaires par les parents pour garantir une place dans les écoles pour leurs enfants (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 13).

Droit à la protection

La violence reste un recours bien ancré : les châtiments corporels sont tolérés dans certains contextes (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 12). Par ailleurs, les enfants accusés de sorcellerie, particulièrement les filles, sont victimes de mauvais traitements (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 12). La violence des enseignants est également fréquente (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 7).

En 2013, le Plan exécutif de lutte contre la violence domestique a été mis en œuvre, soutenu par un Conseil multisectoriel créé pour l’appliquer (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 2). Cependant, beaucoup de violences existent envers les femmes et les filles, et il est très difficile pour l’État de les interdire totalement (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 8). Des efforts sont à noter comme l’adoption de la résolution 28/16 condamnant toutes les formes de violence à l’égard des enfants ; en particulier les violences sexuelles, les abus, la traite et l’exploitation (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5). 

De plus, du fait de la stigmatisation, beaucoup de ces actes ne sont pas déclarés, par crainte de représailles et par manque de confiance dans les forces de l’ordre (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 4). Les victimes sont également stigmatisées par le corps médical (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 8). Par ailleurs, les femmes et les filles connaissent peu les recours possibles pour fuir la violence familiale qui sont peu nombreux (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 4).

Droit à la santé 

Le Comité des droits de l’enfant a mis en priorité le respect du droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible, et la lutte contre la morbidité et la mortalité infantiles dans ses recommandations pour l’Angola (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 2). L’Angola est doté d’un plan national de développement sanitaire entre 2012 et 2025 dont l’un des objectifs est de réduire la morbidité et la mortalité chez les mères, les enfants et les jeunes enfants (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 1). En parallèle, une nutrition adéquate est un véritable défi pour la population angolaise, notamment celle vivant dans les zones rurales, où de la proportion d’enfants de moins de 5 ans souffrant d’un retard de croissance est actuellement élevée (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 2). 

La dénutrition est d’ailleurs « endémique » dans ce pays (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 12), avec la dénutrition chronique (retard de croissance) passant de 29 % en 2007 à 38 % en 2015-2016 chez les enfants de moins de 5 ans. La dénutrition est d’ailleurs responsable de 45% des décès d’enfants (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 12). L’accès à l’eau et à l’assainissement est également très faible (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 12). Le sud de l’Angola souffre de famine, du fait d’une grave sécheresse, intensifiée par le changement climatique (Nyembo SJ, 2021).

La santé sexuelle est un véritable défi pour l’Angola, avec un taux élevé de grossesse chez les adolescentes angolaises. Cela vient notamment du fait que les services de santé sexuelle et procréative sont peu accessibles notamment à la contraception (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 5 ; Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 13).

Droit à l’identité 

L’identité est très importante pour faciliter l’enregistrement des naissances (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 12) avec par exemple, la suppression des frais d’enregistrement pour la première demande d’enregistrement les enfants, afin qu’ils ne deviennent pas apatrides. Un enfant sans acte de naissance et sans enregistrement n’a aucune justification le rattachant à son pays et à sa protection.

Des efforts sont faits par l’Angola, avec notamment la gratuité des démarches (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 7). Au-delà des enfants angolais, l’Angola est un pays qui accueille des migrants et des demandeurs d’asile. Des efforts sont faits pour enregistrer les enfants nés de parents réfugiés congolais. (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 10).

Cependant, le taux d’enregistrement est toujours très faible, et particulièrement dans les zones rurales. (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 12). Le fait que les deux parents doivent être présents pour enregistrer une naissance constitue un véritable obstacle à ce processus. (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 11).

Cela peut poser des problèmes pour déterminer l’âges des enfants (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5). Comme l’obligation légale que chaque enfant ait une carte d’identité avant leur dix ans n’est pas toujours respectée, cela facilite l’enrôlement des jeunes dans les forces armées (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 4), surtout qu’en cas de doute sur l’âge d’un enfant, deux témoins suffisent pour déterminer l’âge (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 4) p4), sauf dans la province de Luanda où des tests psychologiques sont effectués. 

Facteurs de risques → Défis spécifiques au pays 

La traite des enfants 

L’Angola essaye de s’armer contre le fléau de la traite humaine avec notamment la Loi no 3/14 sur les infractions liée au blanchiment d’argent et la traite des êtres humains grâce à laquelle toutes les formes de traite, incluant celles liées aux exploitations des enfants à des fins sexuelle et de prostitution deviennent des infractions (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 7). En 2014, le gouvernement a mis en place la Commission intersectorielle contre la traite des êtres humains (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 1 ; Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 9).

Cependant, malgré des efforts, on ne peut nier les rapports démontrant une complicité des forces de l’ordre dans la traite et l’exploitation de la prostitution (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 9). Des filles originaires du Brésil, de la Chine, de la République démocratique Congo et du Viet Nam âgées d’à peine 12 ans sont envoyées en Angola, ou transitent par ce pays à des fins d’exploitation sexuelle et des activités criminelles (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 9). Des enfants en situation d’irrégularité venant de la République démocratique du Congo sont exploités sexuellement ou doivent effectuées des travaux forcés comme l’extraction de diamants ou travailler dans des élevages de bétail (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5). 

Il n’existe à ce jour aucun programme de prévention  efficace pour faire face à ce fléau (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5) et aucun système réel d’aide aux victimes de la traite des personnes (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 9). Les centres d’accueil et de services juridiques, médicaux et psychologies manquent cruellement de ressources humaines, techniques et financières pour protéger les enfants victimes de la traite (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 9). Par ailleurs, des cas de violences sexuelles à l’encontre de filles demandeuses d’asile en situation irrégulière par les forces de police ont été mentionnés au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 15).

De manière plus globale, il n’existe pas de données sur les cas de ventes, de prostitution, de pornographie mettant en scène des enfants et de traités d’enfants, alors qu’en mars 2018, par exemple, 5 enquêtes ont été ouvertes pour vente d’enfants (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 2). Il n’existe pas de base de données répertoriant les auteurs d’infractions liées à des enfants, du fait notamment de la complicité de la police nationale qui refuse de communiquer des données à la Commission interministérielle de lutte contre la traite des êtres humains (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 2). Ainsi, il existe toujours un manque de clarté concernant ces violations liées aux droits des enfants et à leur protection. 

Le travail des mineurs et l’exploitation sexuelle 

Au-delà de la traite des enfants que peut mener l’extrême pauvreté, particulièrement présente en Angola, c’est également un facteur menant au travail des enfants (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5).  Le travail forcé est un véritable fléau en Angola (Comité des droits de l’enfant, 2018, p. 14), surtout dans l’économie informelle (E/C.12/AGO/CO/4-5 p7).  Peu d’efforts sont entrepris pour lutter contre le travail des enfants, notamment dans les mines (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 8). Les enfants sont ainsi victimes de travail forcé et/ou dangereux, notamment dans les secteurs du travail domestique, des mines, de la construction et de l’agriculture (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 5).  

L’exploitation sexuelle est un véritable défi en Angola. Le tourisme sexuel est très répandu malgré l’adoption en 2010 du Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans le tourisme et l’industrie des voyages (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 6). En outre, il n’existe aucun cadre juridique ou même des campagnes d’information pour protéger les enfants d’exploitation sexuelle et de violences sexuelles en ligne (Comité des droits de l’enfant, 29, p. 6). 

Les discriminations 

En ce qui concerne la discrimination, des efforts sont effectués par l’Angola. Par exemple, le nouveau Code pénal, datant de 2019, incrimine les actes de discriminations liés à l’orientation sexuelle (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 1). La discrimination de genre est également prise en compte avec l’adoption de différentes politiques et notamment la Politique nationale en faveur de l’égalité des sexes en décembre 2013 (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 1) et la mise en place de forums de discussion sur l’égalité des sexes au sein des communautés dont les autorités traditionnelles, les sobas,sont parties prenantes (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 7). 

Cependant les normes patriarcales qui régissent la société sont encore profondément ancrées, avec des mariages précoces et/ou forcés, la dot, la polygamie, le lévirat, les mutilations génitales féminines et l’exclusion sociale des femmes et des filles accusées de pratiquer la sorcellerie (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 5 ; Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 7). À noter que grâce à la réforme du Code pénal en 2019, les mutilations génitales sont désormais considérées comme des infractions (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 5).

Par ailleurs, les discriminations croisées sont rarement prises en compte. Par exemple, les filles, habitant en campagne, les personnes handicapées, les personnes atteintes d’albinisme, les personnes séropositives ou encore les personnes issues de la communauté LGBTQQIP2SAA sont victimes de graves discriminations, qui ont des répercussions négatives  sur leurs droits et sur leur accès aux services tels que ceux de santé, de l’éducation et de la justice (Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 14).

Les mariages d’enfants 

L’article 24 du Code de la famille permet des unions pour des jeunes à partir de 16 ans pour les garçons et de 15 ans pour les filles (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 5 ; Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 7). Il y a une réelle impunité pour des mariages forcés : aucune enquête, poursuite ou sanction sont connues à ce jour (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 5). Cela vient notamment du fait qu’il existe très peu d’information sur ce type de pratique, de même que sur les mariages polygames et les unions de lévirat qui, eux, sont régis par le droit coutumier (Comité des droits de l’homme, 2019, p. 5 ; Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, 2019, p. 7).

Écrit par Juliette Bail

Dernière mise à jour le 29 novembre 2021

Travaux cités

AFD. (s.d.). Angola. Récupéré sur Agence française du développement: https://www.afd.fr/fr/page-region-pays/angola, accédé le 28 novembre 2021. 

Comité des droits de l’enfant. (2018, juin 27). Observations finales concernant le rapport de l’Angolavalantcinquième à septième rapports périodiques. Récupéré sur Nations Unies – Convention relative aux droits de l’enfant: https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/15/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=CRC/C/AGO/CO/5-7&Lang=En, accédé le 28 novembre 2021. 

Comité des droits de l’enfant. (2018, juin 29). Observations finales concernant le rapport soumis par l’Angolaen application du paragraphe 1 de l’article 8 du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernantl’implicationd’enfants dans les conflitsarmés.Récupéré sur Nations Unies – Convention relative aux droits de l’enfant: https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G18/194/96/PDF/G1819496.pdf?OpenElement, accédé le 28 novembre 2021. 

Comité des droits de l’enfant. (29, juin 2018). Observations finales concernant le rapport soumis par l’Angolaen application du paragraphe 1 de l’article 12 du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornogr.Récupéré sur Nations Unies – Convention relative aux droits de l’enfant: https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/15/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=CRC/C/OPSC/AGO/CO/1&Lang=En, accédé le 28 novembre 2021. 

Comité des droits de l’homme. (2019, mai 8). Observations finales concernant le deuxième rapport périodique de l’Angola.Récupéré sur Nations Unies – Pacte international relatif aux droits civils et politiques: https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G19/134/37/PDF/G1913437.pdf?OpenElement, accédé le 28 novembre 2021. 

Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes. (2019, mars 14). Observations finales concernant le septième rapport périodique de l’Angola. Récupéré sur Nations Unies – Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes: https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N19/071/68/PDF/N1907168.pdf?OpenElement, accédé le 28 novembre 2021. 

Dubost, S., & Lavaud, K. (2021, mars 19). Situation économique et financière de l’Angola au 19 mars 2021.Récupéré sur Direction générale du Trésor – France: https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2021/03/19/situation-economique-et-financiere-de-l-angola-au-19-mars-2021, accédé le 28 novembre 2021. 

Koné, A. (2018). La persistance du conflitangolais entre 1991 et 2002. Monde(s). 

Maussion, E. (2021, mai 6). [Série] Redresser l’économieangolaise, la mission impossible de João Lourenço ? (4/5). Récupéré sur Jeuneafrique: https://www.jeuneafrique.com/1140430/economie/angola-politique-economique-la-mission-impossible-de-jlo/, accédé le 28 novembre 2021. 

Nyembo SJ, D. (2021, octobre 25). Angola :luttercontre la famine due à la sécheresse.Récupéré sur Vatican News: https://www.vaticannews.va/fr/afrique/news/2021-10/angola-il-faut-agir-urgemment-pour-lutter-contre-la-secheresse.html, accédé le 28 novembre 2021. 

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Perspective Monde. (s.d.). Angola. Récupéré sur Perspective Monde: https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMHistoriquePays?codePays=AGO, accédé le 28 novembre 2021. 

U.S Department of State. (2018, September 6). Angola. Récupéré sur Integrated Country Strategies: https://www.state.gov/wp-content/uploads/2019/01/ICS-Angola.pdf, accédé le 28 novembre 2021.


[1] Cet article ne prétend nullement donner un compte rendu complet ou représentatif des droits de l’enfant en Angola ; en effet, l’un des nombreux défis est le peu d’informations actualisées sur les enfants et notamment traduits en français ou anglais. Cet article se base majoritairement sur des sources issues des Nations Unies qui mériteraient d’être corroborées avec des ressources venant d’autres organismes.