Enfants de Micronésie

Enfants de Micronésie

Concrétiser les droits de l’enfant en Micronésie

 

La Micronésie, fédération de quatre Etats (Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae), doit faire face à de nombreux défis sociaux. En effet, sa population étant éparpillée sur de nombreuses îles elles-mêmes dispersées sur une superficie d’environ 1 600 000 km2, il est difficile pour le pays de fournir un service efficace en matière d’éducation ou de santé par exemple. Les enfants en sont les premières victimes et malgré certains efforts de la part des autorités pour améliorer leur situation, les violations des droits des enfants sont encore flagrantes.

Carte du Respect des Droits de l'Enfant dans le monde  micronesia_sm00

Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant7.58 / 10
Niveau orange : Problèmes sensibles

Population : 102 000
Pop. de 0-14 ans : 33,6 %

Espérance de vie : 69 ans
Mortalité des – de 5 ans : 29 ‰

Principaux problèmes rencontrés par les enfants en Micronésie :

Education

En Micronésie, l’école est obligatoire pour les enfants à partir de 6 ans. Cependant, tous n’ont pas la chance d’y aller et le système éducatif micronésien souffre d’un manque cruel d’enseignants qualifiés. Par ailleurs, la loi autorise les enfants à quitter l’école dès l’âge de 14 ans ou après que ceux-ci aient terminé leur 8ème année.

Maltraitances

Violences domestiques

Bien que la maltraitance des enfants soit illégale en Micronésie, la Constitution prévoit un droit à « la discipline parentale ». La violence domestique est par conséquent très répandue alors que peu de cas sont rapportés aux autorités.

Abus sexuels

En Micronésie, les cas de violences sexuelles à l’égard des enfants sont très rarement rapportés et passent quasiment inaperçus. La violence sexuelle est en effet très stigmatisée et entourée par une culture du secret, en particulier lorsque celle-ci a lieu au sein du cercle familial. Dans de tels cas, l’honneur de la famille ou même de la communauté passe, le plus souvent, avant les droits des enfants.

Par ailleurs, il n’existe pas de loi spécifique en matière de viol, de violences domestiques ou de violences sexuelles à l’égard des enfants ou des femmes.

En outre, aucune structure d’accueil n’existe pour les enfants abusés ou victimes de violences. De plus il n’y a pas de foyers similaires pour les femmes.

Travail des enfants

En Micronésie, la législation est inexistante en matière de travail des enfants. Ainsi, aucune disposition ne définit l’âge minimum pour travailler. Le nombre d’enfants qui travaillent est donc particulièrement important dans le pays. Selon les derniers chiffres, ils étaient environ 3000 à travailler, notamment pour aider leur famille à accomplir des travaux agricoles, en 2000.

Lacunes juridiques en matière de protection des droits de l’Homme

Un certain nombre de Conventions internationales en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme n’ont toujours pas été ratifiées par la Micronésie, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

La Micronésie n’est pas non plus partie à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ni à la Convention sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants.

A noter enfin que la Micronésie n’a pas ratifié les Protocoles à la CIDE.

Environnement

La Micronésie, pays insulaire du Pacifique, est particulièrement touchée par les conséquences du réchauffement climatique. Montée des eaux, raz-de-marée, inondations, activités sismiques sont autant de problèmes auxquels ce pays en développement doit faire face, rendant l’avenir de la nouvelle génération incertain. En effet, le Président micronésien, Emanuel Mori, a, à plusieurs reprises, lancé un appel à la communauté internationale et a attiré l’attention sur le fait que « son pays était sur le point de disparaître sous le niveau de la mer si rien n’était fait pour contrecarrer le changement climatique ».