Enfants du Swaziland

Concrétiser les Droits de l’Enfant au Swaziland

Environ 100 000 enfants en Eswatini sont orphelins et grandissent sans leurs parents. A cause du VIH / SIDA et des niveaux de pauvreté élevés, de nombreux enfants élèvent eux-mêmes des enfants (Swaziland, n.d). Les enfants sont donc souvent privés des services de santé et n’ont pas accès à une éducation de qualité.  

Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant6.07 / 10
Niveau rouge: Situation difficile

Population : 1.13 million
Pop. de 0 à 14 ans : 37,8 %

Espérance de vie : 57 ans
Mortalité des moins de 5 ans : 49.4

L’Eswatini en bref

L’Eswatini, appelé officiellement Royaume d’Eswatini, est un pays enclavé situé sur le flanc Est de l’Afrique du Sud, bordé par le Mozambique. Protectorat français à l’époque coloniale, et plus tard pays indépendant, l’Eswatini était connu sous le nom de Swaziland, bien que le nom du pays ait officiellement changé en avril 2018. La culture et l’administration Swazi sont réglementées par une loi et une coutume non codifiée, reconnue tant sur le plan constitutionnel que juridique. La langue officielle est le siswati, bien que celle-ci partage son statut avec l’anglais, qui est généralement utilisé pour la communication écrite officielle.

La population d’Eswatini est très jeune;  plus d’un tiers est âgée de moins de 15 ans et presqu’un tiers est âgée de 15 à 29 ans. L’espérance de vie est plus élévée pour les femmes que pour les hommes, mais la moyenne pour les deux est de 57 ans, beaucoup plus basse que la moyenne mondiale. La faible espérance de vie du pays, son faible taux de croissance démographique, ainsi que son taux de mortalité plus élevé que la moyenne, sont en partie dûs à l’épidémie de VIH / SIDA dans la population adulte. (Encyclopedia Britannica, 2021).

Statuts des droits des enfants

Le 7 septembre 1995, le Royaume d’Eswatini a ratifié la CIDE de 1989 (Traité des Nations Unies sur les droits des enfants, 2021). L’Eswatini a aussi ratifié les traités fondamentaux internationaux, relatifs aux droits des enfants, dont le but est de protéger les enfants face à la maltraitance et à l’exploitation.

Ceux-ci comprennent le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’Enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, ainsi que le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’Enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés (ratifié le 24 septembre 2012) (Ibid). Ces deux protocoles facultatifs répondent à un aspect important de la CIDE de 1989 mais, comme beaucoup de pays, l’Eswatini doit encore ratifier le Protocole facultatif à la Convention des Droits de l’enfant établissant une procédure de présentation de communications (Child Rights Connect, 2021).

Au plan régional, le Royaume d’Eswatini a, le 5 octobre 2012 , ratifié la Charte Africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant de 1999 (CADBE) (Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, 2021). Par ailleurs, le pays avance progressivement dans la protection des droits des enfants face au travail, en ratifiant par exemple certaines normes internationales du travail (NIT) telles que la Convention (n °138) de 1973 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur l’âge minimum et, en 2002 , la Convention (n °182) de 1999 sur l’élimination des pires formes du travail des enfants (Organisation internationale du Travail, 2021).

Les droits de l’enfant sont couverts par l’article 29 de la Constitution de 2005 du Royaume du Swaziland (Droits mondiaux de la propriété intellectuelle, 2021). Cet article garantit que tous les enfants sont protégés face au travail des enfants et réaffirme l’importance de leur droit à la santé, à l’éducation et au développement 29 (1). Dans la loi de 2012 sur la protection et le bien-être des enfants, le pays a également promulgué une législation complète et protectrice des enfants (African Child Policy Forum, 2021; CPWA 2012). 

Cette législation vise à protéger les enfants  contre la maltraitance et à promouvoir leur bien-être. En sus de cette législation, le pays dispose d’une politique qui montre qu’elle met la priorité sur la protection et sur les droits des enfants, notamment les plus vulnérables (Child Rights International Network, 2016). Le gouvernement a également fait de grands pas dans sa politique et sa réforme législative en relevant les défis de la violence liée au genre, par la promulgation de la loi de 2018 sur les délits sexuels et la violence domestique (Swaziland Government Gazette Extraordinary, 2018; SODVA 2018).

Répondre aux besoins des enfants[1]

Droit à la santé

Le HIV / SIDA a eu un impact dévastateur en Eswatini. Les rapports hétérosexuels en constituent le principal mode de transmission, représentant 94% de toutes les nouvelles infections (ONUSIDA, réponse du gouvernement du Swaziland sur le SIDA à l’échelle mondiale, 2014). L’épidémie est généralisée et touche toutes les populations, même si certains groupes comme les professionnels du sexe, les adolescentes, les jeunes femmes et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont plus touchés (AVERT, 2020). En 2018, 23 000 jeunes (âgés de 15 à 24 ans) vivaient avec le VIH en Eswatini (ONUSIDA, AIDS Info, 2020).

Dans ce groupe d’âge, le taux de dépistage, de traitement et de suppression du virus est relativement faible et la stigmatisation liée au VIH continue d’affecter les efforts de prévention et de traitement. Entre 2010 et 2014, cette stigmatisation a augmenté de plus de 20% et seulement un adolescent sur quatre fait preuve de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH (UNICEF, 2021).

Les rapports sexuels précoces ainsi que la pratique généralisée de rapports sexuels entre les générations, entre jeunes femmes et hommes plus âgés, conduisent également à la transmission du VIH au sein de ce groupe d’âge. De nouvelles infections parmi les enfants ainsi que la mortalité liée au SIDA ont fortement diminué pour atteindre moins de 1 000 individus chaque année. Cependant, l’épidémie de VIH continue d’affecter significativement les enfants par d’autres biais, car environ 45000 enfants âgés de zéro à dix-sept ans sont orphelins, en raison des maladies transmises par le SIDA (ONUSIDA, SIDA info, 2020).

La mauvaise santé et la pauvreté sont inextricablement liées. En termes de mortalité des enfants de moins de cinq ans, 27% de ces décès surviennent durant le premier mois, et ceci en raison de problèmes tels que les naissances prématurées, les asphyxies, les infections et les maladies congénitales. La pneumonie et la diarrhée chez les enfants représentent respectivement 12 et 10% de la mortalité des moins de 5 ans. Des disparités régionales existent avec des taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans particulièrement élevés dans les régions de Lubombo et Manzini.

En Eswatini l’accès limité à une éducation de qualité en matière de santé et à des soins de santé, ainsi qu’une faible prise en considération des services essentiels, ont un impact négatif sur la situation sanitaire. Les enfants qui naissent de mères sans éducation ont trois fois plus de risques de ne pas vivre au-delà de 5 ans, comparé aux enfants nés de mères ayant bénéficié d’une éducation supérieure (UNICEF, 2021).

Droit à l’eau et à l’assainissement

L’accès à l’eau potable, à des toilettes de base, et de bonnes mesures d’hygiène sont essentielles à la survie des enfants en Eswatini. Les maladies liées à l’eau et à l’assainissement sont l’une des principales causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans (UNICEF, 2021).  Pourtant environ 40% des enfants n’ont pas accès à l’eau potable et 20% ne disposent pas de sanitaires convenables. Cette situation est rendue compliquée par des inégalités importantes : 90% des personnes dans le quintile le plus riche ont accès à une source d’eau améliorée contre seulement 10% pour les plus pauvres (UNICEF, 2015)

En 2017 le Ministère de l’Education a signalé que 11% des écoles en Eswatini n’avaient pas accès à l’approvisionnement en eau et parmi celles qui bénéficiaient d’une source d’eau, 80% avaient accès à de l’eau potable et 20% bénéficiaient d’une source d’eau imprécise. Pour ce qui est des toilettes dans les écoles, 43% sont destinées aux filles, 44% aux garçons et 12% sont mixtes (Unicef, 2021).

Les normes sanitaires se détériorent quand on passe des régions urbaines aux régions péri-urbaines et finalement aux régions rurales.  Selon le plan d’action et la stratégie de réduction de la pauvreté, seulement 45% des habitants des régions rurales disposent d’un équipement sanitaire. Alors que 63% des ménages en milieu urbain utilisent des toilettes à chasse d’eau, les autres utilisent des toilettes sèches ou les buissons (ministère des Énergies et Ressources naturelles, 2018). L’eau potable contribue à réduire les maladies liées à l’eau, les dépenses publiques et privées relatives à la santé et augmente la productivité car les femmes et les enfants perdent moins de temps pour aller chercher de l’eau.

Suivant les Objectifs de développement durables (ODD), afin que tous puissent accéder à l’assainissement de l’eau d’ici 2030, l’Eswatini a besoin d’améliorer, de remplacer ou de construire environ 400 000 équipements sanitaires améliorés, soit environ 30 000 équipements par an (ministère de la Santé, 2019). En dépit du faible pourcentage de couverture d’un service sanitaire de base et du soutien intensif fourni par le ministre de la Santé pour augmenter la couverture sanitaire rurale, les ménages demeurent la principale source de financement et contribuent largement à développer leurs propres infrastructures.

Droit à l’education

L’école est obligatoire jusqu’à la fin de l’école primaire et les parents qui se soustraient à cette obligation sont passibles d’amendes pour non-respect de la loi. L’éducation est gratuite jusqu’à la septième année. Le Cabinet du vice Premier ministre se voit alloué un budget annuel pour payer les frais scolaires des orphelins et autres enfants vulnérables (EV) à la fois dans les écoles primaires et les collèges. Soixante-dix pour cent des enfants sont classés enfants vulnérables.

En 2003, le ministère de l’Éducation a noté que la pauvreté, la faim et les périodes de sécheresse ont pour conséquence un fort taux de décrochage scolaire (Eswatini, n.d).  Un faible taux d’inscription au niveau secondaire demeure un problème récurrent car il entrave le niveau d’instruction et le développement des compétences. En Eswatini, les inégalités de revenu et de genre brisent les rêves d’un avenir meilleur de beaucoup d’adolescents et de jeunes et les empêchent d’acquérir des moyens de subsistance autonomes (UNICEF, n.d). Néanmoins, le gouvernement a garanti l’Éducation Primaire Gratuite (EPG) pour tous les enfants d’Eswatini conformément à la Constitution et à la loi de 2012 sur la gratuité de l’éducation (Comité sur les droits de l’enfant, 2017).

Ce programme d’éducation primaire gratuite a été conçu pour supprimer les barrières et augmenter l’accès à l’éducation primaire pour tous les enfants en âge d’aller à l’école. Il permet une éducation pertinente et de qualité et élimine toutes les formes de disparités et d’irrégularités dans l’éducation primaire. Il a pour but d’éliminer l’illettrisme et de donner à chaque enfant des compétences et des connaissances de base afin de réduire la pauvreté. Cela va de pair avec l’Article 29(6) de la Constitution de 2005 du Royaume de Swaziland, qui garantit le droit à la gratuité de l’éducation primaire dans les écoles publiques (Droits internationaux de la propriété intellectuelle, 2021).

Le programme d’éducation primaire gratuite a été déployé avec succès de la première à la deuxième année en 2010.  En 2015, il a été étendu à la 7ème année. Le taux d’inscription est passé de 231 555 élèves en 2009 à 239 422 en 2012, pour atteindre 247 717 en 2015. Les indicateurs montrent qu’Eswatini est en voie de permettre l’accès universel à l’éducation primaire stipulé dans les Objectifs de développement du millénaire (ODM) (Programme des Nations unies pour le développement, 2021).

Cependant, permettre cet accès n’est qu’une première étape car il est encore nécessaire de garantir que tous les enfants aient achevé leur éducation primaire. Même avec cet objectif  le redoublement et l’échec scolaire pourraient encore pousser certains enfants en dehors du système. En 2006/2007  59.3% des enfants ont achevé l’école primaire, en 2012 ce taux est passé à 76.4%, ce qui montre bien qu’un nombre plus élevé d’enfants sont allés jusqu’au bout de l’enseignement primaire. Ceci dénote une amélioration car plus d’enfants sont restés dans  le système scolaire (Child Rights International Network, 2016).

Droit à l’identité

Selon la loi en vigueur en Eswatini, les mères ne peuvent transmettre leur citoyenneté à leurs enfants. La constitution d’Eswatini stipule que tout enfant né avant 2005, à l’intérieur ou en dehors d’Eswatini, d’au moins un parent Swati acquiert la citoyenneté par filiation.  Pourtant les enfants nés après 2005 acquièrent uniquement la citoyenneté de leur père, à moins qu’ils ne naissent en dehors du mariage ou que leur père ne réclame pas la paternité, auquel cas l’enfant acquiert la citoyenneté de la mère. Naître dans le pays ne conduit pas automatiquement à la citoyenneté.

Si une femme Swati épouse un étranger, même naturalisé citoyen Swati, leur enfant aura la citoyenneté du père. La loi requiert aussi l’enregistrement obligatoire des naissances. Selon une enquête en grappes à indicateurs multiples de 2014, 50% des enfants de moins de 5 ans ont été déclarés à la naissance, et 30% ont obtenu un certificat de naissance. Ce faible taux de déclaration des naissances peut conduire à une non reconnaissance par les services publiques et à un refus de l’accès à l’education (Etat, 2019).

La loi N°5 (1983) sur la déclaration des naissances, des mariages et des décès stipule l’obligation d’enregistrement des naissances (Organes législatifs nationaux / Autorités nationales, 1983). De plus le droit des enfants à obtenir un nom et une nationalité est protégé par la Constitution du Royaume de Swaziland de 2005 et la Loi de 2012 sur la protection et le bien-être des enfants (CPWA, 2012).

Cela garantit qu’un  enfant peut recevoir sa nationalité non seulement de son père mais aussi de sa mère à moins qu’il ne soit né en dehors du mariage ou qu’il ne soit pas adopté ou réclamé par son père (Comité sur les Droits de l’Enfant, 2017). En dépit de ces mesures législatives, la déclaration des naissances reste encore problématique dans le pays, car certains parents n’ont pas les papiers d’identité nécessaires pour déclarer la naissance de leurs enfants. 

Qui plus est, les familles ne voient pas toujours l’importance d’avoir des papiers d’identité et des certificats de naissance. Certains parents préfèrent obtenir la citoyenneté Sud-Africaine et ne peuvent donc pas déclarer leurs enfants comme étant des citoyens Eswatini car la loi interdit la double citoyenneté et les pratiques traditionnelles d’attribution d’un nom par la consultation de la famille ou des cérémonies de nommage, avant l’enregistrement de la naissance de l’enfant (Comité sur les droits de l’enfant, 2017).

Facteurs de risques Défis spécifiques au pays

Droit des filles et violences de genre (VDG)

En Eswatini, la violence de genre est un problème fréquent auquel sont confrontées les femmes et les filles car une femme sur trois est victime de violence sexuelle avant l’âge de 18 ans, et 48 % des femmes disent avoir subi des violences sexuelles au cours de leur vie (FNUAP, n.d). Les victimes de violence souffrent souvent de séquelles sexuelles et reproductives: grossesses forcées et non désirées, maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH, et même la mort.  De plus, l’étude nationale sur les facteurs de violence contre les enfants au Swaziland (NSD VACS) confirme que l’inégalité de genre et certainespratiques traditionnelles comme le ‘Tibi Tendlu’, ou les secrets de famille empêchent que l’on parle des maltraitances physiques, sexuelles et psychologiques. 

Selon une statistique édifiante, il y aurait pour chaque fille ayant rapporté des sévices sexuels aux services de protection sociale 400 autres filles n’ayant jamais reçu d’aide ou d’assistance pour violence sexuelle (Fry, 2016). Le gouvernement a essayé de rectifier la situation en ordonnant le SODVA 2018, mais un manque de mise en œuvre et de mauvaises pratiques budgétaires ont conduit à des défaillances de cet instrument législatif (Swaziland Government Gazette Extraordinary, 2018). De plus, la violence de genre n’a fait qu’augmenter pendant la pandémie de COVID-19.

Travail des enfants et exploitation

En 2014, 69 980 enfants d’Eswatini travaillaient dans l’agriculture, l’exploitation forestière et la pêche, qui représentent les principaux secteurs de l’économie (OIT, 2014). Les enfants sont également victimes d’exploitation sexuelle et de travail domestique. En 2019, l’Eswatini s’est efforcé d’éliminer les pires formes de travail infantile, alors que le gouvernement a officiellement approuvé et lancé un plan d’action pour condamner et arrêter les personnes qui livrent les enfants au travail forcé et au trafic sexuel.

Mais, à ce jour, l’Eswatini n’a pas de législation qui règlemente les conditions de travail, et les garanties d’âge minimum ne s’appliquent pas aux enfants engagés dans des travaux domestiques et agricoles.  Ceci n’est pas conforme aux normes internationales qui exigent que les enfants soient protégés par un âge minimum de travail (Travail, 2019) et ce, malgré la signature et la ratification des principales conventions internationales du travail telles que les n ° 182 et 138 (Organisation internationale du Travail, 2021)

Trafic et enlèvements d’enfants

L’Eswatini a un taux très élevé de trafic d’enfants, surtout des filles, principalement en raison du nombre élevé d’orphelins et des effets du VIH/SIDA. Les filles Swati, en particulier les orphelines, sont exposées au trafic sexuel et à l’esclavage domestique. La protection légale a été renforcée par deux lois clés : les dispositions de la CPWA 2012 qui intègrent la Convention de La Haye, et la loi de 2009 sur la traite et le trafic des personnes (interdiction) (Gouvernement du Swaziland, 2010).

Cela signifie que les enfants sont protégés contre les transferts et le trafic illicites, et la législation prévoit également des peines allant jusqu’à 20 ans pour la traite des adultes et une peine plus élevée de 25 ans pour le trafic d’enfants. Compte tenu de la nature transnationale du problème, le gouvernement a coopéré avec d’autres États membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) pour élaborer des directives concernant l’identification des victimes ainsi qu’un dispositif national de réinsertion des victimes.

Le pays a ratifié des dispositifs internationaux indispensables, dont le Protocole de 2012 afin de prévenir, de supprimer et de punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, ce qui complète la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée (Nations Unies, 2000).

Défis environnementaux

L’Eswatini, comme de nombreux pays d’Afrique, a faiblement contribué aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Pourtant, il est confronté à certaines des pires conséquences de ce phénomène et a généralement une très faible capacité à faire face aux impacts du changement climatique. L’Eswatini est très vulnérable et exposé aux impacts du changement climatique en raison de son contexte socio-économique et environnemental. En outre, les changements du climat, y compris l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes, affectent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres. Le changement climatique a également des effets néfastes sur l’eau, la nourriture, le carburant, la santé, l’éducation et l’accès aux services sociaux (ministère du Tourisme et des Affaires environnementales, 2016).

Bien que des cadres normatifs et politiques aient également été élaborés pour faire face aux problèmes de changement climatique et de réduction des risques de catastrophe, ils n’ont pas encore été pleinement mis en œuvre. Par conséquent, certaines communautés, en particulier celles de la région Sud du pays touchée par la sécheresse, sont confrontées à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (Directives relatives au plan-cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable (UNSDCF, 2020).

Ecrit par Ginevra Vigliani and Igi Nderi

Traduit par Nathalie Nurbel

Relu par Sophie Narayan

Dernière mise à jour le 24 mars 2021

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[1] Cet article ne prétend en aucun cas donner un compte rendu complet ou représentatif des droits de l’enfant en Eswatini. En effet, l’une des principales difficultés est due au peu d’informations mises à jour sur les enfants, dont la plupart n’est ni fiable, ni représentative, obsolète ou simplement inexistante.