S’entraider : tout un programme pour une vie meilleure avec les femmes en Inde

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Le programme de microfinance développé par Humanium et ses partenaires locaux en Inde prend appui sur l’entraide et la formation de groupes de femmes dans les villages. Olivier Soret, Président Fondateur d’Humanium, répond à quelques questions sur les groupes de femmes et l’entraide.

Quelle est la place de l’entraide dans le développement des villages où intervient Humanium ?

Humanium soutient une aide à l’entraide. Le concept de groupe d’entraide (« Self-Help Group » en anglais) est central. Toute l’action de mobilisation sociale, et toutes les actions en général dans le village, sont principalement fondées sur les groupes d’entraide.

Quelle forme prend l’aide à l’entraide sur le terrain ?

Les femmes commencent par s’engager dans un groupe d’entraide. Là, elles se soutiennent, discutent de leurs problèmes et envisagent des solutions. Les partenaires locaux d’Humanium vont donner des formations aux femmes, des formations d’abord sur la notion même de groupe d’entraide, puis du développement de talents, des cours d’alphabétisation, des formations professionnelles, de la gestion de microentreprise, etc. Ensuite, elles vont prendre un micro-crédit et démarrer une activité génératrice de revenus. Tout au long de ce processus, et au-delà, le groupe est là et soutien chacune de ses membres.

Est-ce que le micro-crédit est un micro-crédit de groupe ?

Le micro-crédit peut prendre plusieurs formes, mais généralement il reste individuel ou tourné vers un projet précis. Cependant, le groupe s’entraide là aussi, les femmes leaders du groupe négocient avec les banques et le groupe est garant pour chacun de ses membres. La garantie proposée à la banque est un fond d’épargne initial commun au groupe qui sert à garantir l’emprunt. Elles apprennent ainsi aussi à mieux gérer leur argent.

Que se passe-t-il une fois les micro-crédits remboursés ?

Les femmes continuent de s’entraider, elles vont plus loin encore, elles créent par exemple des fonds de micro-épargne et investissent elles-mêmes dans leurs entreprises.

Et cela fonctionne ?

Oui, et ce qui est fabuleux, c’est de voir la transformation de ces femmes. Il ne s’agit pas seulement d’une amélioration des conditions de vie d’un point de vue économique ou socio-économique, c’est aussi une transformation intérieure pour ces femmes. Imaginez des femmes silencieuses, avec peu de confiance en elles-mêmes. Mettez-les en groupe, aidez-les à l’entraide, et mois après mois vous verrez les changements : elles deviennent fortes, volontaires, déterminées et porteuses d’une profonde dignité. Et c’est là le changement porteur de tous les changements, parce qu’elles sont différentes, parce qu’elles n’ont plus peur et parce qu’elles savent qu’elles peuvent compter sur les autres en cas de coup dur. L’entraide, c’est ça le premier moteur du changement.