Droit aux Libertés dans le Monde : Situation du droit aux libertés des enfants dans le monde

Droit aux Libertés dans le Monde

Situation du droit aux libertés des enfants dans le monde

Les normes internationales reconnaissent aux enfants leur droit à la liberté d’opinion, d’expression et d’association. Si ces droits sont reconnus à tous les enfants dans le monde, sans exception, la plupart d’entre eux n’ont pas la chance de pouvoir en bénéficier, et certains ne savent même pas qu’ils bénéficient de ces Libertés.

La réticence des adultes à la participation des enfants

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant fait apparaître une nouvelle conception de l’enfant. Les enfants ne sont plus simplement bénéficiaires de droits, mais sont également détenteurs de droits qu’ils sont en mesure de promouvoir et défendre par leur propre action.

Des jeunes plus engagés

Au-delà de leur simple préoccupation personnelle, les enfants d’aujourd’hui s’inquiètent aussi des difficultés que d’autres enfants dans le monde peuvent rencontrer.

La discrimination envers les enfants pauvres ou handicapés,  les risques liés aux drogues, aux rapports sexuels non protégés, à la maltraitance, ainsi que la détérioration de leur environnement, etc. sont tant de sujets d’actualité qui les intéressent de plus en plus.

Ces enfants souhaitent aujourd’hui avoir une place dans les prises de décisions et les débats sur les thèmes qui les concernent.

La parole des enfants n’est pas toujours la bienvenue

Dans de nombreux pays, les libertés d’expression et d’opinion sont des droits réservés aux adultes. L’opinion des enfants est jugée inutile, car ils ne disposent pas suffisamment de discernement et de maturité pour se forger une opinion juste et avoir le droit de l’exprimer.

Par ailleurs, dans de nombreuses cultures, les enfants qui cherchent à exprimer leur opinion, ou qui prennent la parole dans une conversation d’adulte, peuvent être mal considérés. Dans ces situations, les enfants n’ont pas la possibilité d’exprimer librement leur opinion sans craindre de recevoir une punition pour cette intervention considérée comme irrespectueuse.

Les enfants de plus en plus présents dans les décisions les concernant

Des efforts encore insuffisants

Si aujourd’hui l’opinion des enfants gagne enfin de l’importance dans les prises de décisions qui les concernent, leur participation en tant que représentants de toute une génération n’est pas établie. Les enfants sont effectivement plus présents lors des conférences, mais leurs absences restent toujours à déplorer au moment des prises de décisions.

Aujourd’hui, seules quelques villes au monde peuvent se féliciter d’avoir intégré les enfants à la gouvernance de leur municipalité. La ville de Barra Mansa, au Brésil, peut servir d’exemple, en tant que première ville à avoir intégré, dès 1998, 36 jeunes à son conseil municipal.

Les Nations Unies montrent l’exemple

• En 2002, une Session extraordinaire de l’Assemblée Générale consacrée aux enfants a été organisée. Cette session était l’occasion d’encourager, d’un côté, la participation des enfants pour améliorer leur bien-être et, de l’autre, l’engagement des pays à accorder plus d’importance à la voix des enfants.

• En 2006, à l’initiative du Secrétaire Général des Nations Unies, une étude sur la violence faite contre les enfants a été organisée avec la participation de jeunes du monde entier afin de tenir compte de leur point de vue et de leurs propositions.

• En 2008, les enfants étaient conviés à participer au Troisième Congrès Mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants et des adolescents. Lors de ce congrès, les enfants ont pu rencontrer des chefs d’État, des experts ainsi que des représentants d’ONG, afin de se concerter et d’adopter ensemble des mesures pour lutter contre l’exploitation sexuelle infantile dans le monde.

Ces échanges ont permis de constater que l’efficacité et la réussite des décisions concernant les enfants passent nécessairement par leur participation. Les pays ont pu voir que les enfants restent les mieux placés pour savoir quelles mesures pourraient le mieux promouvoir leur bien-être.