En Afghanistan, l’égalité entre homme et femme est portée par la CEDAW

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Le Gouvernement afghan a signé la Convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDAW) le 14 août 1980, mais à cause des conflits faisant rage dans le pays, il ne l’a ratifiée qu’en 2003.

L’Afghanistan a depuis lors révisé sa Constitution en y faisant apparaître clairement la notion d’égalité entre homme et femme devant la loi. Les deux sexes ont désormais les mêmes droits. Le gouvernement reconnaît aussi son devoir de protéger les mères et les enfants.

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Une véritable stratégie nationale a été mise en place pour la protection des droits de la femme : une loi sur l’élimination de la violence envers les femmes est entrée en vigueur, durcissant les sanctions infligées aux auteurs de cette violence, un quota de femmes a été introduit au sein du Gouvernement, dans les nouvelles institutions comme le Parquet et la Haute Commission pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été créée.

Le Gouvernement Afghan n’ayant repris une activité normale que récemment à cause du conflit régnant dans le pays, la mise en œuvre de la Convention n’est pas encore flagrante mais les prémisses institutionnelles et législatives se mettent en place progressivement. Une évolution de la situation des femmes en Afghanistan dans les années à venir peut ainsi être espérée.

Pour rappel, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, connue sous l’abréviation CEDAW en anglais, est entièrement consacrée aux questions d’égalité des sexes. Elle a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies et constitue l’instrument emblématique des droits et libertés donnés aux femmes. Environ 190 pays l’ont ratifiée à l’heure actuelle.

Du point de vue des obligations liant les parties à la Convention, celle-ci prévoit des dispositions imposant aux États de modifier certains points de leur législation comme : incorporer le principe d’égalité homme et femme, abolir les lois discriminatoires ou encore établir de nouvelles institutions (tribunaux, institutions publiques) qui puissent prémunir les femmes contre toutes formes de discrimination et de violence.
L’article 18 de la Convention demande également aux États-parties de rendre annuellement un rapport sur l’état de la mise en œuvre de la Convention.

Ecrit par : Marie Bertrand
Relu par : Marie Odile Coly