Les enfants invisibles en Afrique

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La croissance démographique de l’Afrique est un atout pour le continent sous certaines conditions. Cent trente millions d’enfants devraient naître d’ici 2025.

L’Afrique subsaharienne comprendra le plus grand nombre d’enfants au monde d’ici vingt ans. « La plus grande ressource de l’Afrique, ce sont ses enfants, note M. Martin Mogwanja, directeur général adjoint de l’UNICEF. Pourtant, les aspirations du continent ne pourront être vraiment satisfaites que quand seront réalisés les droits des enfants. La première étape dans cette direction est de veiller à ce que chaque enfant, où qu’il se trouve, soit pris en compte et reçoive une identité légale ».

Invisibles aux yeux des gouvernements, privés de leurs droits :

En effet, le problème des enfants invisibles persiste en Afrique. Un enfant sur deux de dietmar-tempsmoins de cinq ans n’est pas déclaré à la naissance.

Les familles isolées, issues de milieux ruraux et marginalisés manquent d’informations quant à la procédure d’enregistrement à l’état civil et ne disposent pas des moyens adéquats pour l’effectuer.

Invisibles aux yeux de l’Etat, ce sont autant d’enfants privés de prestations sociales et de protection juridique. Faute d’identité légale, leurs droits font l’objet de violations diverses et ils peuvent notamment se voir refuser l’accès à l’éducation.

Menacés de travail forcé, de traite, de recrutement dans des forces armées ou d’autres formes d’exploitation, ces enfants sont frappés par le manque d’équité.

L’enregistrement universel des naissances, héritage du cinquantenaire de l’Union africaine :

abbessesA l’occasion du 50ème anniversaire de l’Union africaine en mai 2013, les différents chefs d’Etat se sont engagés à remédier à cette situation en donnant à chacun de ces enfants un statut légal, tout en renforçant les dispositifs d’état civil.

Ainsi, l’instauration de l’enregistrement universel des naissances, menée conjointement avec l’UNICEF, l’Union Européenne, la Banque africaine de développement et la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique, devrait permettre aux enfants de bénéficier d’une homogénéisation de leurs droits.