Convention pour les droits de l’enfant : les Etats-Unis à la traîne…

Posted on Posted in Non classé, Uncategorized

Le mois dernier, la Convention pour les droits de l’enfant comptait un état de plus parmi les 197 ayant ratifié ce traité : la Somalie. Les Etats-Unis se démarquent par leur absentéisme. En effet, le 16 février 1995, Bill Clinton signait la Convention pour les droits de l’enfant, pourtant, celle-ci n’est toujours pas ratifiée à ce jour. Aujourd’hui, tous les pays sont juridiquement liés à ce traité. Les derniers signataires en date sont le Soudan du Sud, la Palestine et donc tout récemment, la Somalie.

Qu’est-ce que la Convention des droits de l’enfant ?

La Convention relative aux droits de l’enfant (CRC) est l’un des traités sur les droits de l’homme les plus largement approuvés et ratifiés de l’histoire. Adoptée le 20 novembre 1989, par l’Assemblée Générale des Nations Unies, cette convention promeut les droits des enfants à travers le monde. La CRC reconnaît le droit à tout enfant de se développer socialement, mentalement et physiquement au meilleur de son potentiel, de participer à des décisions qui influenceront son avenir et d’exprimer librement son opinion. Ainsi, 54 articles relatent des aspects liés à la survie et au bien-être de l’enfant, à son développement, à sa protection et à sa participation à la vie sociale.

Pourquoi les Etats-Unis refusent-ils de la ratifier ?

election-613132_640 Bien que les présidents Obama et Clinton aient apporté leur soutien à cette convention, l’opposition des Républicains au Sénat est bien trop importante pour qu’elle soit acceptée.

L’argument favori de ces derniers, est que la CRC va à l’encontre de la souveraineté américaine, comme cela est souvent le cas avec les traités émis par les Nations Unies. Certaines associations de parents se soulèvent contre, elles aussi, par peur de voir l’autorité parentale ébranlée, en particulier concernant l’éducation sexuelle et religieuse.

Mais le principal problème se situe dans la législation américaine. Malgré le fait que la majorité des lois américaines concordent avec les principes inscrits dans la Convention des droits de l’enfant, l’emprisonnement à vie des mineurs, autorisé outre-Atlantique, fait exception. Jusqu’en 2005, les enfants de moins de 18 ans pouvaient même être condamnés à mort sur le sol américain. De plus, un tiers des États américains autorisent le châtiment corporel à l’école et rien n’est spécifié pour le cadre privé.

Ceci crée donc un décalage considérable vis-à-vis des principes clés qui sont à la base de la Convention relative aux droits de l’enfant et nécessiterait un changement radical dans la législation américaine.

Ecrit par : Karen Gradia
Relu par : Valérie Ollier