Enfants de Géorgie

Enfants de Géorgie

Concrétiser les droits de l’enfant en Géorgie

Située dans la région du Caucase, la Géorgie a connu des années de conflits armés très sanglants. Les enfants en ont beaucoup souffert, et leur situation, en amélioration aujourd’hui, démontre encore l’ignorance de certains de leurs droits.

   georgie

Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant: 7,79 / 10
Niveau orange : problèmes sensibles

Population: 4,4 millions
Pop.de 0 à 14 ans: 15,6 %

Espérance de vie: 74,3 ans
Mortalité des moins de 5 ans: 11 ‰

Principaux problèmes rencontrés par les enfants en Géorgie :

Pauvreté

En Géorgie, près d’un tiers de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Il faut tout de même noter que le pays a réalisé de grands progrès économiques réduisant considérablement la pauvreté. Cependant, celle-ci est toujours bel et bien présente. Elle affecte par ailleurs, les populations de manière très inégalitaire selon leur zone d’habitation. Les conséquences néfastes vis-à-vis des enfants sont nombreuses, notamment eu égard à leurs accès au logement, aux services de santé, d’éducation

Discrimination

Le principe de non discrimination est fortement garanti par la Constitution géorgienne. Malgré tout, les pratiques discriminatoires demeurent bien présentes dans ce pays. Ainsi, les enfants des minorités, les handicapés, les réfugiés ou encore ceux issus de familles pauvres sont constamment victimes d’actes discriminatoires. Ils font également face à de nombreux autres problèmes, restreignant considérablement leurs droits les plus fondamentaux.

Les pratiques démontrent également que la discrimination sexuelle est aussi en vigueur en Géorgie. Ainsi, les jeunes filles ne disposent en pratique pas des mêmes droits, ni des mêmes alternatives que les garçons.

Droit à la santé

La Géorgie a fait de la santé une de ses priorités dans les programmes récemment envisagés. Elle a ainsi accompli de nombreux progrès dans ce domaine. Toutefois, certains problèmes demeurent préoccupants.

Les grossesses sont notamment sources de beaucoup de problèmes et parfois même de dangers pour la femme et l’enfant à naître. Le taux de mortalité néonatale est ainsi très élevé, tout comme celui des prématurés.

Par ailleurs, géographiquement parlant, les services de santé ne garantissent pas une prise en charge complète de la population. De la sorte, les zones rurales les plus reculées ne disposent pas des bâtiments et matériaux adéquats. Leur nombre est bien trop insuffisant pour garantir à tous les occupants de ces zones un service correct. En outre, l’eau utilisée est de moindre qualité dans certaines régions, augmentant considérablement les risques de maladies et de complications.

Travail des enfants

Près de 20 % des enfants sont contraints de travailler pour subvenir aux besoins de leur famille en Géorgie. Leur jeunesse et leur ignorance permettent aux employeurs de leur confier les activités les plus dangereuses sans craindre qu’ils se plaignent. Ainsi, les conditions sont dures et exténuantes. La situation économique de certaines familles les incitent à faire travailler leurs enfants plutôt qu’à les envoyer à l’école. Les conséquences de ce fléau sont nombreuses; elles affectent aussi bien la santé physique que morale, l’éducation, l’avenir professionnel…

Enfants victimes des conflits

En Géorgie, les répercussions des conflits armés sont encore largement visibles, plus particulièrement chez les enfants. En effet, il restera chez ces derniers de nombreuses conséquences physiques et mentales dues à la violence à laquelle ils ont été confrontés.

Par ailleurs, on estime qu’environ 30 000 personnes ont été déplacées en raison de ce conflit et se sont réfugiées dans des camps. Leurs nouvelles  conditions de vie ne permettent pas d’assurer un développement idéal de l’enfant : peu ou pas de loisirs, occupations sportives et culturelles restreintes. Pourtant, ces activités sont essentielles à l’épanouissement des enfants et leur apportent bon nombre de bienfaits physiques et mentaux

Droit à la protection

La Convention des Droits de l’Enfant (CIDE), que la Géorgie a ratifiée, garantit le droit des enfants à la protection. Or, la situation en pratique démontre que les enfants se trouvent parfois dans des contextes d’insécurité et de danger au sein de cadres sensés, en principe, leur assurer la meilleure protection qui soit.

Ainsi, par exemple, certaines enquêtes ont révélé que des enfants étaient victimes de détentions arbitraires, de mauvais traitements et de brutalités dont les auteurs ne seraient autres que les autorités policières. En outre, les conditions de détention sont mauvaises alors que les jeunes peuvent être incarcérés très tôt puisque la majorité pénale dans ce pays est de 12 ans.

De même, le cadre familial s’avère parfois incapable d’assurer la sécurité de l’enfant. En effet, beaucoup d’enfants sont encore victimes de maltraitance dans leur maison. La Géorgie a pourtant agit pour éradiquer ces violences en interdisant notamment les châtiments corporels dans le milieu scolaire, cependant, ces derniers restent encore largement acceptés et pratiqués dans les familles.

Mariage d’enfants

En Géorgie, 17 % des jeunes filles sont contraintes de se marier avant l’âge de 18 ans. On les prépare d’ailleurs très tôt à leur future situation d’épouse. Ces mariages ont souvent des conséquences graves sur la santé des jeunes filles qui ne comprennent pas encore les conséquences qu’entraîne le mariage.

Droit à l’identité

En Géorgie, le taux d’enregistrement des naissances n’est pas vraiment alarmant, puisque 92 % des naissances sont officiellement déclarées. Cependant, ce droit à l’identité connaît de grandes disparités quant à son application. En effet, l’enregistrement des naissances demeure aujourd’hui beaucoup plus rare pour les enfants des minorités, ainsi que pour les enfants réfugiés ou déplacés,

Cela entraînera de très grandes difficultés pour ces personnes, puisqu’elles ne pourront jouir de leurs droits étant considérées comme invisibles aux yeux de la société.