Enfants du Liechtenstein

Enfants du Liechtenstein

Concrétiser les droits de l’enfant au Liechtenstein

En tête de notre classement ICDE, le Liechtenstein n’a pas grand-chose à se reprocher en matière de protection des droits de l’enfant. La situation des enfants y est en effet très bonne, en partie grâce à la toute petite taille du pays, qui facilite les contrôles et l’application de la loi. Cependant, quelques améliorations sont encore possibles.

  Liechtenstein

Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant9,39 / 10
Niveau vert : Situation bonne

Population: 37,6 mille
Pop.de 0 à 14 ans:
 16.1 %

Espérance de vie:  79,9 ans
Mortalité des moins de 5 ans:
 2 ‰

Principaux problèmes rencontrés par les enfants au Liechtenstein:

Justice

La loi du Liechtenstein ne définit pas clairement la durée maximale de détention avant jugement des personnes de moins de 18 ans. D’après la Convention sur les droits de l’enfant, leur détention devrait être inférieure à la durée maximale autorisée pour les adultes. Elle ne doit être décidée qu’en dernière solution, pour une durée aussi courte que possible et dans des conditions adaptées.

Le Liechtenstein n’a pas d’armée. Cependant, en cas de guerre ou de situation d’urgence, les habitants peuvent être appelés à combattre et la loi ne prévoit pas d’âge minimal d’engagement. Des enfants pourraient donc théoriquement participer.

De même, l’enrôlement d’enfants dans des groupes armés (nationaux ou étrangers) n’est pas non plus puni par la loi.

Accueil des étrangers

Si le Liechtenstein possède un bon centre d’accueil pour les demandeurs d’asile, le représentant d’ONG présent dans le centre a rapporté ne pas être toujours présent lors des entretiens d’évaluation des candidats. Sa présence permet pourtant de garantir l’absence de discrimination.

De plus, la nationalité liechtensteinoise est très difficile à obtenir. Les candidats ne demandant pas à l’avoir par mariage doivent avoir vécu pendant 30 ans dans le pays (les années avant l’âge de 20 ans comptant double). La double-nationalité étant interdite, les enfants voulant devenir liechtensteinois doivent abandonner leur précédente nationalité pour l’obtenir. Ceci les coupe de leur pays d’origine.

Discrimination

Le gouvernement dit surveiller activement les mouvements racistes et les courants d’extrême-droite qui provoquent des violences jusque dans les écoles. Cependant, l’intégration des étrangers, qui représentent près de 35% de la population, est encore insuffisante et ils ont du mal à trouver leur place dans la société.

La langue est une barrière importante pour les enfants immigrés ne parlant pas allemand, la langue officielle du pays. Ils sont d’ailleurs très désavantagés à l’école : ils ont de moins bons résultats scolaires et font en moyenne moins d’études que les petits Liechtensteinois.

Sexualité

Le gouvernement n’accorde pas une attention suffisante aux jeunes filles victimes de grossesses précoces. Il a ainsi besoin de renforcer l’accès des adolescents aux informations sur la santé sexuelle et les questions de contraception. D’autant plus que l’avortement n’est pas autorisé au Liechtenstein, sauf en cas de danger pour la mère ou si celle-ci a moins de 14 ans.

Maltraitance

Les violences familiales sont un problème inquiétant : trop d’enfants subissent encore des maltraitances. La loi interdisant les châtiments corporels au sein de la famille n’a été adoptée que récemment et certaines habitudes persistent. L’aide matérielle et psychologique fournie par les autorités est insuffisante pour aider correctement les victimes. De plus, la sensibilisation et la formation des forces de police et du personnel médical sur le sujet ne sont pas assez complètes pour qu’ils puissent s’en occuper correctement.