Enfants du Monténégro
Concrétiser les droits de l’enfant au Monténégro
Le Monténégro est investi dans la protection des enfants, comme l’atteste sa ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et de ses protocoles facultatifs. Alors que le pays met en place des programmes pour lutter contre les discriminations, notamment envers les enfants handicapés, les autorités sont confrontées à une persistance de ces phénomènes profondément ancrés dans la société.
Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant: 8,51/ 10 Population: 605 mille Espérance de vie: 74,8 ans |
Principaux problèmes rencontrés par les enfants au Monténégro:
Des différences de traitement dans l’accès à l’éducation et aux soins de santé persistent pour les enfants réfugiés, handicapés et issus de groupes minoritaires.
Bien que le pays ait instauré une stratégie pour améliorer la situation des communautés roms, le Monténégro reconnaît qu’un nombre important de ces enfants n’est pas inscrit au cycle élémentaire obligatoire.
Une des causes est l’absence de cours dans leur langue maternelle et la difficulté à trouver des cours de monténégrin avant l’entrée à l’école élémentaire.
Alors qu’un programme prévoit l’embauche d’assistants scolaires pour les enfants roms afin de les aider à s’intégrer et à surmonter les difficultés linguistiques, le système éducatif est confronté à un manque de personnel disposant des qualifications nécessaire pour de tels postes.
De plus, beaucoup d’enfants roms vivent dans des quartiers isolés ou dans des camps de réfugiés. Il n’est donc pas facile pour eux de se rendre à l’école.
Le statut juridique incertain des familles RAE constitue un obstacle pour accéder à l’assurance maladie.
L’accès aux services de santé est par ailleurs limité et inéquitable en dehors de la capitale. Les plus touchés sont donc les enfants roms, réfugiés et handicapés.
Le Comité des Droits de l’Enfant s’inquiète du fait que de nombreuses familles roms vivent dans la pauvreté, et par conséquent dans des conditions de vie déplorables, d’isolement et de privation.
Le pays compte un grand nombre de personnes déplacées, mais peu d’entre elles sont enregistrées et disposent de papiers d’identité.
En l’absence de ces documents, il est difficile pour les parents de déclarer leurs enfants.
En référence à la stratégie pour améliorer la situation de la population rom, le pays devait aider à l’octroi de documents personnels. Cependant, en 2011, le Koweït n’avait que rarement pris cette initiative.
Violence à l’encontre des enfants
La légalité du châtiment corporel dans le pays favorise sa pratique dans le système familial, scolaire, institutionnel et judiciaire. De plus, les enfants handicapés sont très souvent victimes de cette pratique courante.
Le nombre non négligeable d’enfants ayant été abusés ou exploités sexuellement et le fait que peu de ces actes aient été présentés devant la justice constituent également un phénomène préoccupant.
Alors qu’il est recommandé de mettre en place une législation et des mesures adaptées aux mineurs, les lois et les procédures appliquées au Monténégro pour les enfants sont semblables à celles destinées aux adultes.
Or, des études ont rapporté qu’un système juridique dédié aux mineurs contribue à de meilleurs résultats.
Le pays n’est pas épargné par la présence d’enfants vivant et travaillant dans les rues, dont la majorité sont d’origine rom. Ces enfants sont donc vulnérables et représentent des proies faciles pour le trafic et l’exploitation sexuelle.
Données
Selon la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, il est indispensable que les Etats établissent des mécanismes pour collecter et analyser les données afin de surveiller et évaluer l’impact des politiques adoptées en faveur des enfants.
Néanmoins, en 2010, le Comité des droits de l’enfant a constaté un manque de recueil de données de la part du Monténégro.