Chez Humanium, nous luttons pour renforcer les collectivités locales dans lesquelles nous vivons, en assurant la protection et l’évolution de chacun, individuellement et collectivement !
Le suicide, à l’échelle mondiale
Toutes les 40 secondes, une personne se donne la mort. Cela représente 800 000 êtres humains par an. Lorsqu’un suicide est commis, 135 personnes sont touchées par un immense chagrin ou sont affectées d’une autre manière. De plus, pour un suicide commis, 25 personnes font une tentative de suicide et davantage ont des pensées suicidaires (Association internationale pour la prévention du suicide (AIPS, n.d). Le suicide représente 1,4% des décès dans le monde, ce qui en fait la quinzième cause de mortalité (Bilsen, 2018). Ce ne sont que des statistiques et derrière chaque chiffre se cache une personne, des souvenirs, une vie. Afin d’aider la population, plusieurs organisations dans le monde réclament des mesures de prévention du suicide et des campagnes de sensibilisation. La Journée mondiale de la prévention du suicide (JMPS), qui se tiendra le 10 septembre prochain, est une journée de sensibilisation aux mesures de prévention du suicide. En cette journée de commémoration mais également de sensibilisation, la JMPS a pour but d’aider les personnes ayant besoin d’un soutien moral (Association internationale pour la prévention du suicide, n.d.).
AIPS et JMPS
L’AIPS a pour but de « prévenir des comportements suicidaires, atténuer ses effets, ainsi que créer un lieu d’échanges pour les chercheurs, les professionnels de le santé mentale, les intervenants de crise, les bénévoles et les endeuillés par suicide. » (AIPS, n.d.) La première JMPS fut créée en 2003 avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (McKenna, 2017) Selon l’OMS, plus de 300 événements dans plus de 70 pays ont été relevés par l’AIPS lors de cette journée au cours des dernières années. (OMS, n.d.) En 2019, pour cette journée annuelle de la prévention du suicide, l’AIPS relance son projet annuel « A bicyclette autour du monde », qui encourage les participants à parcourir le monde à vélo tout en sensibilisant à la prévention du suicide. De plus, l’activité « Allumez une bougie » invite les participants à allumer une bougie sur leur fenêtre, le 10 septembre 2019 à 20 heures (AIPS, n.d.).
Le suicide et les jeunes
Concernant l’âge, le suicide touche plus souvent les personnes âgées que les jeunes, mais il représente néanmoins une des principales causes de mortalité chez les jeunes et les adolescents ; le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans à l’échelle mondiale (Bilsen, 2018). Les chiffres enregistrés montrent que le problème commence dès l’âge de 5 ans. D’après les recherches de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « ce sont les pays à revenu faible ou intermédiaire qui portent la plus grosse part du fardeau du suicide à l’échelle mondiale, avec environ 75% des suicides au niveau mondial enregistrés dans ces pays. » (OMS, 2014) Ces dernières années, le taux de suicide n’a pas baissé, mais a plutôt augmenté de manière régulière (Bilsen, 2018). Ainsi, le taux croissant de suicide chez les jeunes a engendré des effets psychosociaux ainsi que des effets socio-économiques négatifs au sein des collectivités. En effet, cela a poussé les services publics de la santé mentale à mettre en place des mesures de prévention efficaces, mais il reste encore du travail à fournir. L’option du suicide peut effleurer l’esprit des jeunes suite à un certain sentiment d’impuissance, d’insécurité, de stress ou de perte de contrôle. (Bilsen, 2018) Touchés par de mauvaises relations familiales, des amitiés compliquées et des écoles strictes, les jeunes peuvent se sentir désespérés. En effet, le facteur famille est impliqué dans 50% des cas de suicide chez les jeunes. De nombreux autres facteurs peuvent provoquer des pensées suicidaires chez les jeunes, notamment les troubles mentaux ou alimentaires, la situation économique, certains événements de la vie, de précédentes tentatives de suicide ainsi que par mimétisme (le fait d’être influencé par un modèle). (Bilsen, 2018). La multitude de facteurs complique la recherche d’une mesure universelle de prévention du suicide. Cependant, il existe des méthodes communes avec lesquelles les médecins et les psychologues peuvent travailler afin d’aider les jeunes et les adolescents dans le besoin.
Solutions – Mesures de prévention
Afin de réduire le stress, il est impératif que les jeunes et les adolescents reçoivent des sources de soutien telles que « des conditions de vie stables, des amitiés étroites, un cadre structuré ainsi que des ressources économiques suffisantes. » (Bilsen, 2018). Il n’est évidemment pas facile d’y parvenir. C’est pourquoi, il est important que les jeunes et les adolescents dans le besoin soient soutenus moralement par des psychiatres et psychologues compétents à qui ils peuvent se confier.
Comme l’explique l’OMS, de nombreux suicides surviennent de manière impulsive (OMS, 2014). Le passage des pensées suicidaires à l’acte suicidaire se produit souvent de façon spontanée et inattendue. Le suicide est incontestablement une bataille dans laquelle nous avons décidé d’oeuvrer depuis longtemps, mais qui se résout instinctivement. Aussi, beaucoup de raisons poussent les gens au suicide, mais il existe de nombreuses mesures de prévention (Bilsen, 2018).
Le 10 septembre – En parler
Le 10 septembre est une journée importante de sensibilisation à ces nombreuses mesures de prévention. C’est également une journée essentielle pour les personnes qui luttent, pour leur montrer qu’elles ne sont pas seules et qu’il existe des moyens pour être aidé. De nombreuses sources, notamment SpunOut, un site Internet interactif relatif à la santé, créé par des jeunes pour des jeunes, conseillent aux personnes aux tendances suicidaires d’en parler. (McKenna, 2017) La JMPS est aussi une journée pendant laquelle les gens sont incités à aider les personnes qui luttent en leur posant de simples questions telles que : « Tu n’as pas l’air dans ton assiette ces derniers temps, tout va bien ? » (McKenna, 2017). Aborder ce problème est un grand pas vers la guérison, car cela permet aux jeunes d’aller vers une meilleure santé mentale.
Ici, chez Humanium, nos projets sont réalisés grâce à l’aide de psychologues, de coachs de vie, de leaders diplômés et de thérapeutes en Somatic Experiencing qui collaborent avec les participants. Grâce à notre méthodologie, nous donnons la parole aux personnes qui se battent, en les encourageant à vivre cette belle aventure qu’est la vie. Selon nous, la communication est essentielle au développement humain, particulièrement en période de crise. C’est pourquoi, nous encourageons les personnes qui luttent, à communiquer avec leurs collègues, leurs familles et amis, leurs professeurs ou avec n’importe quel proche pour qu’elles puissent recevoir le soutien dont elles ont besoin. L’union fait la force !
Écrit par Leah Benque
Traduit par Victoire Ramos
Relu par Marion Brasseur
Sources
Bilsen, Johan (30 octobre 2018), “Suicide and Youth: Risk Factors,” Front Psychiatry. Extrait de l’US National Library of Medicine National Institutes of Health: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6218408/
Association internationale pour la prévention du suicide. (n.d.), “World Suicide Prevention Day (WSPD) 2019,” AIPS. Extrait de la Journée mondiale de la prévention du suicide #JMPS: https://www.iasp.info/wspd2019/
Association internationale pour la prévention du suicide. (n.d.), “World Suicide Prevention Day: Working Together to Prevent Suicide September 10, 2019,” Association internationale pour la prévention du suicide. Extrait de la brochure JMPS : https://www.iasp.info/wspd/pdf/2019/2019_wspd_brochure.pdf
McKenna, Oisìn (8 septembre 2017), “World Suicide Prevention Day 2017,” SpunOut. Extrait de SpunOut: https://spunout.ie/news/article/world-suicide-prevention-day-2017
Organisation mondiale de la santé (n.d.), “World Suicide Prevention Day,” WHO. Extrait du centre de médias de l’OMS : https://www.who.int/news-room/events/detail/2019/09/10/default-calendar/world-suicide-prevention-day-(wspd)
Organisation mondiale de la santé (2014), “Preventing Suicide: A Global Imperative,” WHO. Extrait de la Santé mentale de l’OMS : https://www.who.int/mental_health/suicide-prevention/world_report_2014/en/