Enfants des Maldives
Concrétiser les droits de l’enfant aux Maldives
Les Maldives, lagon bleu et paradisiaque, sont souvent associées aux plaisirs balnéaires. Mais le quotidien de ce peuple contraste radicalement de celui des touristes. Paradoxe déroutant qui demande une attention particulière afin que les droits des enfants y soient d’autant plus respectés. Des efforts gouvernementaux furent entrepris à la suite de la catastrophe naturelle engendrée il y a cinq ans par le Tsunami, mais la situation reste préoccupante.
Indice de Concrétisation des Droits de l’Enfant : 7.74 / 10 Population : 336 000 Espérance de vie : 77,9 ans |
Principaux problèmes rencontrés par les enfants aux Maldives :
Aux Maldives, environ 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Cette minorité doit vivre avec peu d’argent; il leur est donc parfois difficile de subvenir aux besoins fondamentaux de leur famille.
Les enfants issus de familles pauvres sont parfois discriminés et voient certains de leurs droits bafoués notamment leur droit à l’éducation et à la santé.
La consommation de drogues chez les adolescents maldiviens a considérablement augmenté. La toxicomanie touche aujourd’hui presque toutes les familles. Cette problématique entraîne des conséquences néfastes sur la santé des enfants. Le virus du SIDA, transmis notamment par la grossesse ou la contamination de seringues usagées est un des risques importants dû à l’utilisation de drogues.
Aux Maldives, les utilisateurs de drogue risquent une peine de 25 ans de prison. Cette sanction pénale est une réponse à l’urgence qu’engendre ce fléau mais ne correspond pas à une solution efficace en termes d’accompagnement physique et psychologique. Dès lors, de nombreux centres de désintoxication ont été mis en place afin de permettre à ces jeunes de sortir de la drogue; ils sont un moyen de redonner espoir aux jeunes.
Par ailleurs, il n’est pas rare que les nouveau-nés souffrent d’insuffisance pondérale à la naissance; 22% d’entre eux sont touchés par ce problème. Les soins médicaux et le personnel sanitaire doivent s’améliorer afin de permettre au plus grand nombre d’enfants de vivre en bonne santé. De plus, le manque de produits frais (fruits et légumes) provoque des carences qui sont responsables du retard de croissance des petits maldiviens.
Un autre problème sanitaire rencontré aux Maldives est la thalassémie, maladie rare du sang. Un habitant sur cinq est porteur de ce gène qui engendre de grandes difficultés quotidiennes. En effet, les enfants malades doivent subir une à deux transfusions sanguines par mois.
La scolarisation n’est pas obligatoire mais elle est gratuite pour tous, ce qui en favorise l’accès.
On constate une discrimination envers les filles. En effet, à partir de la septième année, les enfants sont obligés de quitter l’île afin de poursuivre leurs études. C’est à ce moment là que certains parents interdisent à leurs filles de continuer l’école.
Le gouvernement tente de remédier à cette discrimination en prévoyant un accès égal aux filles et garçons à l’école.
De nombreux enfants aux Maldives sont victimes de violences physiques, sexuelles ou de maltraitance. Ces violences se déroulent aussi bien dans le cadre familial que dans le cadre scolaire.
Les enfants subissent donc des traumatismes physiques et émotionnels qui sont difficiles à surmonter.
Afin de lutter contre ces violences, le gouvernement a mis en place une nouvelle législation, laquelle condamne à 25 ans de prison les personnes coupables d’infractions sexuelles. Malheureusement, cette législation n’est pas suffisante puisque de nombreux violeurs sont remis en liberté et peuvent dès lors, retourner dans les communautés de leurs victimes.
Près de 30 % des naissances ne sont pas officiellement déclarées aux autorités maldiviennes. Cette situation entraîne de grandes difficultés pour les enfants, puisqu’ils ne pourront pas jouir de leurs droits. Ils seront dès lors considérés comme invisibles aux yeux de la société.