Rwanda aujourd’hui : rendre la pire des cruautés plus supportable aux survivants du génocide

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«Si vous me connaissiez et que vous vous connaissiez vraiment, vous ne m’auriez pas tué», dit-on à l’entrée du musée du génocide à Kigali. Nous sommes d’accord, et c’est pourquoi Humanium est ici pour animer deux fois par an nos ateliers sur les droits de l’enfant. En tant que professionnels de la santé mentale, nous rencontrons les enseignants, les parents, les enfants, les personnes âgées, les malades ainsi que les représentants du gouvernement. Ils nous racontent des histoires comme celles-ci: «Quand j’avais 11 ans, le génocide a eu lieu. Mes parents se sont enfuis et j’étais l’aîné de 8 frères et sœurs dont je m’occupais et que je tentais de protéger. Jusqu’à aujourd’hui, quand je voyais ma mère, j’avais très mal au ventre. Un Muzunghu (homme blanc) m’a dit que je devais lui pardonner». Humanium croit que la guérison commence par une véritable écoute. Nous écoutons et nous ne nous arrêtons pas là. Non, nous aidons à constituer de petits groupes d’amis et nous transmettons les outils que nous utilisons. Se sentir véritablement entendus, être vus aussi vulnérables que nous le sommes tous, chacun de nous, avec ses expériences de vie, ses besoins, ses défis et ses souhaits uniques, s’ancre dans son corps au lieu et temps présent. Devenir disponible pour vous-même et pour les autres aide à intégrer progressivement le traumatisme d’un autre temps, en sécurisant davantage les enfants d’aujourd’hui et en souhaitant mettre fin à la violence par la gentillesse.

Humanium rend visite aux mêmes personnes pendant au moins plus de cinq ans, les aidant à guérir lentement leurs expériences de vie. Humanium ne s’arrête pas là — nous écoutons aux besoins d’aujourd’hui et aux rêves d’un avenir meilleur. Nous fournissons également du matériel scolaire et des projets de microfinancement aux plus démunis. Nous unissons nos forces à celles de notre partenaire local parce que:

Nous croyons fermement qu’ensemble nous sommes forts!

 

Écrit par Arndt Soret
Traduit par Denis Gingras