Enfants de Thaïlande

Enfants de Thaïlande

Concrétiser les droits de l’enfant en Thaïlande

Malgré l’adoption de multiples mesures législatives, les droits des enfants ne sont pas suffisamment respectés en Thaïlande, notamment certains droits primordiaux.

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orangeIndice de Concrétisation des Droits de l’Enfant : 7.52 / 10
Niveau orange: Problèmes sensibles

Population: 68,3 millions
Pop. de 0-14 ans : 19,9 %

Espérance de vie : 74,4 ans
Mortalité des – de 5 ans : 11 ‰

Principaux problèmes rencontrés par les enfants en Thaïlande:

Pauvreté

La pauvreté est beaucoup moins présente aujourd’hui en Thaïlande puisque 10 % seulement de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.

Malgré ce faible taux, de nombreuses familles ne vivent qu’avec le strict minimum. Cette situation empêche les enfants de jouir de tous leurs droits, tels que le droit à l’éducation ou le droit à la santé.

SIDA

L’épidémie du Sida qui faisait rage dans les années 1990 entraîna une forte transmission du virus des mères à leurs enfants. Cette épidémie explique pourquoi aujourd’hui de nombreux enfants sont victimes du Sida.

Des efforts ont été réalisés en termes d’information auprès des mères atteintes du Sida et  elles bénéficient d’une assistance médicale. Le risque de transmission du Sida est aujourd’hui de 2%.

Il est nécessaire d’intensifier l’accès aux soins médicaux et psychologiques, afin que l’état des enfants touchés par ce virus se stabilise et qu’ils retrouvent leur joie de vivre. Aujourd’hui, alors que 20 000 enfants sont touchés par le VIH, seuls 1000 d’entre eux bénéficient d’un suivi médical et psychologique.

Discrimination envers les enfants

Certains enfants touchés par le virus du SIDA sont méprisés que se soit dans leur milieu scolaire ou familial. Ils s’affaiblissent alors non seulement physiquement à cause de la maladie, mais également psychologiquement à cause du regard des autres.

Ils sont délaissés et craignent leur famille et leurs amis. De plus, une fois que le virus est diagnostiqué, l’enfant est victime d’ostracisme de la part de son entourage. Seul un soutien psychologique par des personnes de confiance leurs permettront d’espérer une vie plus heureuse et plus facile.

Éducation

Dans ce domaine, de réels efforts ont été réalisés : seuls 2 % des enfants ne sont pas scolarisés. L’enseignement primaire y est aujourd’hui gratuit et obligatoire.

Les enfants non scolarisés habitent principalement loin de l’école et n’ont pas les moyens de prendre un bus pour y aller. Par ailleurs, les enfants migrants n’ont parfois pas du tout accès à l’enseignement. Bien souvent, l’école publique leur est interdite et ils doivent donc se diriger vers des écoles privées.

De ce fait, seuls les migrants qui ont un certain revenu peuvent permettre à leur enfant d’aller à l’école.

Travail des enfants

Les enfants issus de familles pauvres sont les premières victimes dans ce contexte. Dans ces familles, il arrive encore aujourd’hui que les parents envoient leur enfant se prostituer, afin de subvenir aux besoins quotidiens.

Ces enfants, vulnérables, travaillent aussi bien dans les maisons closes que dans les rues, où le tourisme sexuel est très présent.

Bien que la législation interdise et punisse ces pratiques, beaucoup trop d’enfants sont obligés de travailler.

Par ailleurs, les enfants migrants illégaux sont eux aussi contraints de travailler. On les retrouve souvent dans les rues en train de vendre tout ce qu’il trouve. Actuellement, 20 000 enfants vivent dans les rues des villes principales de Thaïlande.

Violence envers les enfants

De nombreux enfants en Thaïlande sont victimes de violences physiques, sexuelles ou de maltraitance. Beaucoup de cas ne sont jamais signalés, car les enfants ont peur des représailles et ils n’ont pas toujours accès aux  infrastructures qui  leur permettraient de dénoncer ce type de  violences.

Généralement, ces enfants subissent des maltraitances dans le cadre familial ou scolaire.

La majorité des violences sexuelles sont subies par des jeunes filles, ce qui entraîne de graves conséquences sur leur vie. Vulnérables, elles n’osent pas parler du traumatisme qu’elles ont vécu. De plus, suite à ces abus sexuels, certaines tombent enceinte et voient leur vie bouleversée.

Certains organismes ont mis en place des services sociaux pour accueillir et soutenir ces enfants. Toutefois la Thaïlande doit redoubler d’efforts pour les protéger.

Détention d’enfants réfugiés

La Thaïlande, proche du Laos, est une terre d’asile pour beaucoup d‘enfants Hmongs du Laos. Ces derniers, persécutés, ont fui leur pays en espérant trouver une vie meilleure ; tel n’est pas le cas lorsqu’ils arrivent en Thaïlande.

Une fois arrivés, ils sont emprisonnés par les autorités dans des centres de détention insalubres, avec peu d’alimentation et ils souffrent souvent de déshydratation.

Une grande partie de ces enfants réfugiés tombent malades du fait de ces conditions de vies pénibles. Malheureusement, peu de médecins ont le droit d’accéder à ces centres. Ils sont alors livrés à eux mêmes et voient leur état se dégrader de jour en jour.

Une solution doit alors être trouvée afin qu’ils puissent à nouveau jouir de leurs droits que se soit en Thaïlande ou au Laos.

Mariage d’enfants

Les mariages arrangés se pratiquent encore aujourd’hui en Thaïlande. Environ 20 % des femmes âgées de 20  à 24 ans déclarent avoir été mariées avant l’âge de 18 ans..

Ces mariages arrangés par les parents contraignent les jeunes filles à se marier avec un homme qu’elles n’apprécient pas forcément ou qu’elles ne connaissent pas.

Les parents choisissent souvent un homme provenant d’une famille plus aisée puisque le système de la dot se pratique toujours. Lors du mariage, le futur mari donne de l’argent aux parents de la jeune fille en échange de cette dernière.

Ces mariages précoces ont des conséquences graves sur la santé des jeunes filles, en particulier parce qu’elles ne sont pas prêtes à vivre une grossesse et un accouchement.