Les mutilations génitales féminines (excisions) continuent à être courantes en Somalie, touchant presque toutes les femmes et les filles. Cette pratique, bien enracinée dans les traditions culturelles, sociales, et religieuses, est renforcée par une forte pression familiale et communautaire, en particulier autour du mariage. Bien que des lois régionales et des initiatives de plaidoyer remettent en question cette pratique, leur application reste inégale. À ce jour, la Somalie ne dispose toujours pas d’une loi nationale criminalisant toutes les formes d’excision.
Le taux d’excision en Somalie
La Somalie enregistre l’un des taux les plus élevés d’excision dans le monde, avec 99 % des femmes et de jeunes filles de 15 à 49 ans ayant subi cette pratique selon les données disponibles jusqu’en 2025 (UNFPA, n.d. — à UNICEF, 2025). La majorité des filles subissent une excision durant leur enfance, généralement entre 5 et 14 ans, mais aussi entre 10 et 14 ans (Ibrahim, 2025; ReliefWeb, 2023).
Une étude menée en 2023 à l’hôpital Banadir de Mogadiscio a révélé que, parmi 144 professionnelles de santé, 78 % avaient subi une excision. Presque toutes (96,5 %) affirment que cette pratique est douloureuse au plan médical et s’oppose à sa légalisation et sa médicalisation (Mehriban et al., 2023).
L’ancrage culturel de l’excision
En Somalie, l’excision est perpétuée par la pression sociale, les traditions culturelles, et les interprétations erronées de la religion. Elle est souvent perçue comme un rite initiatique marquant le passage à l’âge adulte pour une jeune fille. Elle est principalement maintenue par les familles, et plus particulièrement par les mères et les femmes aînées, qui la considèrent comme importante.
La procédure s’inscrit souvent dans des rituels traditionnels, incluant des cérémonies, des périodes d’isolement, et des soins locaux dispensés par des guérisseuses. Certaines communautés justifient également l’excision par des arguments religieux.
Certaines familles et aînées perçoivent l’excision comme un moyen de préserver la chasteté, la pureté, et la virginité, et de garantir l’acceptation sociale des jeunes filles. Celles qui n’y ont pas été soumises risquent l’exclusion et la marginalisation sociale. Les parents, en particulier ceux vivant dans les zones rurales, subissent une forte pression pour faire exciser leurs filles, afin de leur assurer un avenir. Les cérémonies, souvent dirigées par des aînées de la communauté, renforcent les normes sociales.
Le point de vue des femmes, révélé dans une étude qualitative récente, montre que le problème de l’excision est loin d’être simple. Bien que les 20 femmes somaliennes interrogées soient parfaitement conscientes de la douleur et des risques pour la santé causés par l’excision, elles ne réclament pas un abandon total de la pratique. Toutes rejettent fermement la forme la plus sévère, mais plusieurs en soutiennent une version « plus légère ». Pour ces mères, cette perpétuation n’est pas une question d’ignorance ; c’est une question de survie.
« Pourquoi ne pas l’exciser ? C’est quelque chose qui est ancré en nous. C’est une règle gravée en nous. Si nous n’excisons pas nos enfants, ils nous feraient honte. Même lorsqu’on était plus jeunes, on en était fières. »
– Ali et al., 2025
Elles agissent sous l’effet d’une pression sociale intense, de la peur que leurs filles soient ostracisées, et de la conviction que cette pratique est nécessaire pour que leurs filles puissent se marier. Cela montre que le défi principal n’est pas seulement lié à un manque de connaissance, mais dans une obligation culturelle profonde de se conformer pour assurer l’avenir de leurs filles.
Par ailleurs, les professionnels de santé et les sages-femmes peuvent faire perdurer l’excision en la pratiquant ou en ne dénonçant pas la pratique. Depuis plusieurs générations, l’excision a été justifiée au nom de la pureté, de la beauté, de l’aptitude au mariage, et d’un certain devoir religieux.
L’excision est étroitement liée au patriarcat, dans la mesure où elle vise à contrôler la sexualité des femmes et à limiter leurs opportunités éducatives et économiques. Cette pratique continue en partie parce que les filles qui ne subissent pas une excision sont perçues comme immorales, impures, ou indésirables (UNFPA, n.d.-b).
Les conséquences physiques, psychologiques et sociales de l’excision
L’excision entraîne des dommages dévastateurs et irréversibles, qui affectent le bien-être émotionnel, physique et social des survivantes. Au niveau physique, celles-ci peuvent souffrir de douleurs intenses, de saignements excessifs, d’infections chroniques, de troubles menstruels, de dysfonctionnements sexuels, et de complications pendant l’accouchement. Elle entraîne également des risques élevés de décès pour la mère et le nouveau-né, souvent en raison de procédures peu hygiéniques et pratiquées ou de l’absence de compétences médicales. Cette pratique enfreint l’intégrité physique d’un enfant, car elle est irréversible et rarement pratiquée avec leur consentement éclairé.

Sur le plan social, l’excision perturbe l’éducation des jeunes filles et limite leurs perspectives. Les parents retirent souvent leurs filles de l’école pendant la période de convalescence, et certaines jeunes filles n’y retournent plus à cause du traumatisme ou de la pression sociale. Cela peut conduire à un mariage précoce et à une maternité forcée. À l’inverse, les jeunes filles n’ayant pas été mutilées risquent de subir stigmatisation, ostracisme, et des opportunités matrimoniales réduites.
Les conséquences psychologiques sont également graves. L’excision expose les enfants à la violence et aux traumatismes, ce qui peut entraîner un trouble de stress post-traumatique, une dépression, de l’anxiété, des insomnies, des cauchemars et une diminution de l’estime de soi. Les femmes et les jeunes filles qui ont subi une infibulation, la forme la plus courante et la plus grave d’excision, portent souvent des cicatrices physiques et psychologiques qui affectent leur santé, leurs relations et leur vie quotidienne.
Une survivante raconte comment son excision continue d’affecter sa vie. Cette femme vient de Kismaayo et décrit cette épreuve comme l’expérience « la plus douloureuse et le plus terrifiante » qu’elle n’ait jamais vécu. Elle continue de lutter contre des douleurs chroniques et des difficultés conjugales des décennies après avoir subi une excision à l’âge de sept ans.
« J’ai mal tous les jours. Ces moments sont toujours gravés dans ma mémoire, l’endroit où cela est arrivé et le visage de ceux qui m’ont maintenue de force .»
– UNOCHA, 2025
Les cadres juridiques en Somalie protégeant les jeunes filles de l’excision
La Constitution provisoire de la République fédérale de Somalie de 2012 (article 15) qualifie les mutilations génitales féminines de « pratique coutumière cruelle et dégradante » qui « équivaut à de la torture ». Par conséquent, elle stipule que « l’excision des jeunes filles est interdite » (Orchid Project, 2025).
Cependant, aucune loi nationale ne criminalise spécifiquement toutes les formes d’excision, et les dispositions générales du Code pénal sont insuffisantes. En 2024, l’état de Galmudug a adopté une loi spécifique interdisant l’excision (Equality Now et al., 2025). Les tentatives d’adoption de lois pertinentes se heurtent à une résistance sociale et politique, notamment en raison des pressions des dirigeants religieux et de clans.
Les engagements internationaux de la Somalie pour mettre fin à l’excision
La Somalie a signé, mais n’a pas ratifié le Protocole de Maputo, le traité de l’Union africaine sur les droits des femmes, qui oblige les états à éliminer les pratiques néfastes comme l’excision. En refusant de ratifier ce traité, la Somalie évite des engagements juridiquement contraignants au sein du système de l’Union africaine, privant ainsi les femmes et les jeunes filles des protections régionales prévues par le traité.
Les obligations internationales de la Somalie (notamment celles énoncées dans la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, la Convention des Nations unies sur les droits des enfants, et l’Examen périodique universel) exigent que le pays prévienne et punisse la pratique de l’excision. Cependant, leur application reste inégale et l’impunité est généralisée. L’instabilité politique et le manque de sensibilisation ont également ralenti les progrès. Les survivantes et la société civile continuent d’exiger des lois plus strictes, des poursuites systématiques et un suivi efficace (Storey, 2025).
En 2024, des amendements constitutionnels proposés ont menacé les droits des enfants en abaissant l’âge de la majorité, en autorisant certaines formes d’excision, et en définissant l’âge adulte sur la base du développement physique plutôt que de la maturité émotionnelle ou intellectuelle, en violation des normes internationales (Human Rights Watch, 2025).
Bien que la révision de la Constitution de la Somalie en 2024 ait réaffirmé l’interdiction de l’excision, le pays ne dispose toujours pas d’une loi nationale pour faire appliquer cette interdiction. Dans le cadre du système fédéral, la gouvernance régionale varie, laissant aux filles et aux femmes une protection inégale. Dans certaines régions, des désaccords sur les définitions ont ralenti les progrès, et les interdictions partielles ont ignoré les formes moins graves d’excision, entravant l’éradication totale de cette pratique (UNICEF, 2025).
De récentes évaluations internationales ont vivement critiqué les progrès lents de la Somalie, soulignant que l’excision viole le droit des enfants à la santé, à la protection contre les pratiques néfastes et à la liberté face à la violence et à l’exploitation. Les organes conventionnels des Nations unies ont répété leurs appels au pays pour qu’il adopte et applique des lois robustes criminalisant toute forme d’excision (Human Rights Watch, 2024).
Efforts pour éradiquer l’excision et renforcer les réponses du système de santé
En début 2025, le Parlement fédéral de Somalie a adopté des amendements constitutionnels réaffirmant l’interdiction totale de toute forme d’excision et renforçant la protection des femmes et des filles. Ces amendements condamnent explicitement l’excision comme une violation des droits des femmes et des filles et établissent un mandat gouvernemental clair pour son élimination.
La même année, l’État de Galmudug a promulgué une loi criminalisant toute forme d’excision, devenant le premier état membre fédéral à le faire. Cette loi interdit non seulement la pratique dans son intégralité, mais précise également les mesures pour son application et prévoit un soutien aux survivantes. Depuis, cette loi fait office de modèle aux autres États membres fédéraux (United Nations Assistance Mission in Somalia, 2024).
Le 11 février 2025, la Somalie a marqué la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines par un rassemblement à Mogadiscio. Des survivantes, des responsables gouvernementaux, et des dirigeants de la société civile, dont la ministre de la Femme, de la Famille et du Développement des droits humains, y ont réaffirmé leur engagement à interdire l’excision et ont appelé à une solidarité collective pour faire respecter les lois de protection (UNFPA, 2025).
Des signes de changement social émergent progressivement. Des populations plus jeunes, urbaines et éduquées remettent de plus en plus en question cette pratique. L’activisme des survivantes, souvent soutenu par des ONG et des agences de l’ONU, prend de plus en plus d’ampleur (UNOCHA, 2025). Les jeunes jouent un rôle actif dans la sensibilisation. Par exemple, un jeune homme de 20 ans du village de Wadajir, à Baidoa, a expliqué qu’il éduquait ses parents sur les dangers de l’excision et remettait en question la notion de « jeunes filles incomplètes » (ReliefWeb, 2022).
En parallèle de ces efforts, les personnalités locales aident à sensibiliser et encourager la population et à remettre en question les traditions nuisibles. Les jeunes générations, surtout les jeunes éduqués, commencent à contester cette pratique. Selon l’Enquête démographique et de santé de Somalie (2020), le taux d’excision est plus faible chez les jeunes filles que chez leurs mères, ce qui suggère que le changement s’installe progressivement (Farih et al., 2024).
Par ailleurs, des groupes de la société civile, des organisations dirigées par des jeunes et des collectifs de femmes élargissent leur champ d’action grâce à l’éducation, la formation des dirigeants religieux et le soutien aux survivantes. Des initiatives comme la campagne « Dear Daughter » (Chère fille), menée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et la Fondation Ifrah, sensibilisent et mobilisent les communautés.
Les survivantes partagent leurs expériences lors d’ateliers et d’émissions radio, ce qui, en 2022, a inspiré 100 mères à promettre que leurs filles ne subiront pas d’excision (UNFPA, 2022). Ces activités aident les femmes à en savoir plus sur les effets néfastes causés par l’excision, à partager leur histoire, et à encourager d’autres personnes à s’engager, en diffusant le message à travers les communautés.
Les professionnels de santé dans les hôpitaux et les cliniques sont également formés pour soigner les blessures causées par l’excision, fournir un accompagnement psychologique, et orienter les survivantes vers des services de santé mentale et d’aide sociale. Certains d’entre eux militent discrètement contre l’excision, malgré le risque de réaction hostile de la part des groupes traditionalistes (World Health Organization, 2021).
Recommandations pour éliminer l’excision en Somalie
Pour accélérer le progrès vers l’élimination de l’excision en Somalie, les acteurs clés doivent mettre en œuvre des actions coordonnées dans les secteurs juridique, social et de santé :
- Réformes politiques et juridiques : Les gouvernements et les parlements des États doivent adopter des lois nationales criminalisant toutes formes d’excision, ratifier des traités internationaux, comme le Protocole de Maputo, et intégrer la prévention dans les cadres de protection.
- Engagement communautaire et éducation : La société civile et les dirigeants locaux doivent sensibiliser aux risques de santé et aux violations de droit liés à l’excision, remettre en question les mythes associant l’excision à la pureté et à la capacité de se marier, et promouvoir l’égalité des sexes.
- Renforcement du secteur de la santé : Les professionnels de santé doivent identifier, traiter et signaler les cas d’excision. Ils doivent également apporter un soutien psychologique et garantir l’accès à la chirurgie réparatrice et aux soins de santé sexuelle et reproductive, en accordant une attention particulière aux zones rurales.
- Autonomisation des jeunes et des survivantes : Les survivantes doivent s’engager dans des actions de sensibilisation, tandis que les écoles, les organisations de jeunesse et les ONG doivent associer les jeunes à des programmes éducatifs et de leadership.
- Suivi et recherche : Les organisations internationales, les bailleurs de fonds et les offices nationaux de statistique doivent améliorer la collecte de données sur la prévalence de l’excision et les interventions, et financer des études adaptées aux contextes culturels locaux.
- Coopération internationale et financement : Les bailleurs de fonds, les agences des Nations unies et les partenaires techniques doivent développer les interventions et veiller à ce qu’elles atteignent les communautés les plus exposées. Ils doivent également coordonner les efforts entre les gouvernements, la société civile et les acteurs mondiaux.

Chez Humanium, nous travaillons activement pour protéger les enfants contre les pratiques nuisibles, telles que l’excision et pour garantir leurs droits à la santé, à l’éducation et à la protection. En soutenant nos efforts par des dons, du bénévolat ou en devenant membre, vous pouvez nous aider à empêcher l’excision et à apporter un soutien indispensable aux survivantes dans le monde entier. Rejoignez-nous dans notre mission pour créer un avenir où chaque fille pourra grandir sans crainte et sans souffrance.
Écrit par Or Salama
Traduit par Ruthy Gbogbu
Relu par Jean-Christophe Brunet
Référence:
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