En 1989, la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant a garanti l’égalité des droits des enfants en situation de handicap. En demandant aux États Membres de reconnaître ce droit, la Convention des Nations Unies relative aux Droits des Enfants s’est concentrée sur “les conditions qui assurent la dignité, encouragent l’autonomie et favorisent la participation active des enfants à la collectivité”.
L’article 23 souligne que
« Les Etats Membres reconnaissent aux enfants handicapés le droit de bénéficier de soins spéciaux et encouragent et assurent, dans la mesure des ressources disponibles, l’octroi sur demande, aux enfants remplissant les conditions requises et à ceux qui en ont la charge, d’une aide adaptée aux besoins de l’enfant et à la situation des parents ou de ceux à qui il est confié.
(UNICEF)
En dépit de ces reconnaissances juridiques internationales, les enfants handicapés et les jeunes adolescents sont toujours victimes dun grand nombre de discriminations. Ces violations de droits concernent: l’absence de dépistage précoce ou de diagnostic de leurs handicaps, l’exclusion du système éducatif et de la participation collective. Les sociétés ne sont pas souvent adaptées à leurs besoins. Par conséquent, ils ne bénéficient pas de suffisamment d’aides et leur développement est ralenti ou stoppé.
En dehors du manque d’aides, certaines approches ne sont pas propices au développement des enfants handicapés. Á savoir, l’UNICEF qui signale “une tendance à vouloir « réparer » les enfants porteurs de handicap, au lieu de changer les attitudes à leur égard” (UNICEF). Cette attitude dénote une véritable stigmatisation à l’égard des enfants handicapés, ce qui dissuade potentiellement les parents à chercher de l’aide.
L’éducation est la part la plus importante de la vie d’un enfant. C’est un droit. Mais pour les enfants handicapés, une éducation appropriée reste encore un problème à résoudre. En Europe et en Asie Centrale, les enfants sont exclus du système éducatif normal, et ségrégués dans des « écoles spécialisées ». Et parfois, les écoles ne sont même pas une alternative. Souvent les enfants en situation de handicap sont placés en institutions tôt dans leur vie, ce qui est censé servir au mieux leurs intérêts, alors qu’au contraire cela les isole du reste de la société. Au delà de l’école, les enfants porteurs de handicap sont exclus des activités sociales et des collectivités dans leur ensemble.
Par conséquent, il est crucial aujourd’hui de collaborer avec les enfants en situation de handicap et de s’assurer que les institutions s’adaptent à leurs besoins, en reconnaissant que « les obstacles à l’apprentissage et à la participation collective ne sont pas liés à la déficience d’un enfant. » (UNICEF). En fait, la société d’aujourd’hui a besoin de s’adapter et d’apprendre comment soutenir au mieux la croissance et le développement des enfants en situation de handicap.
L’UNICEF a été particulièrement actif dans ce domaine en « soutenant des formations destinées à changer les mentalités et à développer les compétences du personnel médical, des enseignants, des psychologues, des ergothérapeutes, des travailleurs sociaux et en s’appliquant à changer l’attitude de la société face au handicap » (UNICEF). En améliorant les systèmes scolaires et en sensibilisant la société aux difficultés auxquelles les enfants handicapés sont confrontés, nous faisons un pas vers l’égalité des droits.
Des ONG ont également participé à la promotion des droits humains relatifs aux personnes vivant avec un handicap. Á savoir, la Fondation Abilis a travaillé au sein de pays en voie de développement et en Europe de l’Est, avec une insistance particulière en ce qui concerne les femmes et les enfants porteurs de handicap. La fondation Abilis a reconnu que dans les pays en voie de développement, les enfants en situation de handicap manquaient de matériel nécessaire au développement de leur croissance. Leur approche inclut donc: de garantir un soutien financier et d’offrir des activités informatives, éducatives et consultatives. (Fondation Abilis).
Oeuvrant aussi à l’échelle internationale, Disability Rights International signalent des abus envers les enfants et les adultes en situation de handicap. Suite à des recherches, ils ont travaillé à la campagne mondiale pour mettre fin à l’institutionnalisation des enfants, qui a pour objectif de « combattre les politiques sous-jacentes qui entrainent l’abus des enfants à une échelle mondiale ». De par la recherche et la documentation, Disability Rights International tente de sensibiliser aux violations des droits des enfants en situation de handicap. Leur travail a été diffusé sur CNN, ABC’s Nightline, BBC World News et plus encore. (Disability Rights International)
Chez Humanium, nous avons pour objectif de concrétiser les droits des enfants dans le monde entier. Travailler à garantir la protection et le bien-être des enfants fait partie de nos priorités absolues. Les problèmes de santé sont abordés dans nos nombreux projets, en adaptant nos services aux besoins des villages. Nous travaillons avec les communautés et leurs enfants dans le but de pourvoir correctement à leurs besoins.
Á savoir, à Perumbakkam, Tamil Nadu, nous avons tout fait pour que les enfants retrouvent le chemin de l’école et non celui du travail, améliorant l’accès aux soins, le soutien à la collectivité pour générer des revenus, tout en promouvant le développement autonome et durable. Ces approches peuvent être bénéfiques aux enfants handicapés car elles peuvent être spécifiquement adaptées à leurs besoins, en s’assurant que les enfants disposent des ressources nécessaires pour s’épanouir dans leur propre environnement.
En adaptant ces méthodes, nous respectons les droits des enfants porteurs de handicap.
Écrit par Leah Bengue
Traduit par Nathalie Nurbel
Corrigé par Dominique Jaensch
Références:
Abilis Foundation (n.d.), “About Abilis,” Abilis.
Disability Rights International (n.d.), “Our Work,” DRI.
Disability Rights International (n.d.), “Orphanages are no place for children,” DRI.