Les mutilations génitales féminines (MGF) en Gambie restent l’un des problèmes les plus urgents en matière de protection de l’enfance en Gambie. Souvent pratiquées pendant la première année de vie ou la petite enfance, elles causent des dégâts irréversibles chez les jeunes filles, menaçant leur santé, leur survie et leur dignité en raison de normes culturelles profondément ancrées. Bien que la Gambie ait réalisé des avancées notables en matière de sensibilisation et de réformes légales, il est encore urgent d’agir. En 2025, des cas tragiques de MGF continuent d’apparaître, ce qui nous rappelle que trop d’enfants sont toujours en danger.
La prévalence des MGF en Gambie
La Gambie affiche une forte prévalence de MGF. L’Enquête Démographique et de Santé de Gambie a révélé que parmi les femmes âgées de 15 à 49 ans, le taux a baissé légèrement de 74,9% en 2013 à 72,6% en 2019-2020. Cependant, ce modeste déclin cache de fortes disparités. Dans les zones rurales telles que Mansakonko et Basse, qui sont les épicentres de la pratique, le taux de prévalence dépasse 80%, tandis que dans les zones urbaines tels que Banjul, le taux est plus proche de 50% (Orchid Project, 2025).
Les mutilations génitales sont généralement pratiquées à un très jeune âge en Gambie. Une analyse provenant de la DHS montre qu’environ 4 sur 10 filles en sont victimes avant l’âge de 5 ans, et approximativement 1 sur 5 avant son premier anniversaire (ICF & Bureau gambien de la statistique, 2023). Un changement générationnel pourrait être en cours.
Selon une étude de 2021 publiée par le Fonds des Nations Unies pour la population, 54% des mères ont choisi de ne pas soumettre leurs filles de moins de 25 ans à ces mutilations, alors que 22% ont continué de le faire, bien souvent avant le premier anniversaire de leur fille (UNFPA, 2025).
Pourquoi les MGF persistent en Gambie
Les MGF en Gambie sont profondément ancrées dans la tradition, façonnée par les normes de genres, l’identité ethnique et ce qui est perçu comme des obligations religieuses. Bien que la pratique date d’avant l’Islam, elle est souvent liée à des croyances culturelles et religieuses et persiste parmi divers groupes ethniques tels que les Mandinka, les Sarahule et les Fula (FGM/C Research Initiative, n.d.).
Nombreux sont ceux qui voient les MGF comme un rite de passage faisant entrer les filles dans l’âge adulte, ce qui leur garantit la pureté, l’honneur social et la possibilité de se marier. Ces croyances renforcent des cycles d’inégalité de genre à travers les générations (Cole, 2024 ; Misteli, 2024). Les femmes et les filles qui subissent des MGF sont souvent mariées jeunes, ce qui compromet encore plus leur éducation, leur santé et leur indépendance (UNFPA, 2025).
Ces croyances et pratiques profondément ancrées sont renforcées par de fortes pressions sociales au sein des communautés. Les filles qui ne sont pas circoncises peuvent être considérées comme sans honneur (Misteli, 2024). Les justifications avancées pour cette pratique vont des croyances religieuses à des idées fausses concernant l’hygiène, la virginité et la satisfaction sexuelle masculine (Naadi, 2025). Il s’agit aussi de contrôler la sexualité féminine et de se conformer aux attentes de la communauté.
Traditionnellement, les exciseuses (typiquement des femmes plus âgées et souvent elles-mêmes des survivantes de ces pratiques) réalisent 95% des opérations. Elles sont considérées comme les gardiennes de la continuité culturelle et des normes morales dans leur communauté (FGM/C Research Initiative, n.d.). L’idée que les MGF sont imposées par la religion reste largement répandue. En effet, plus de la moitié des Gambiens âgés de 15 à 49 ans partagent ce point de vue (Programme Orchid, 2025).
Il est encourageant de noter que les attitudes changent. Les jeunes générations (surtout les femmes et les filles en ville) remettent de plus en plus en cause la légitimité de cette pratique et s’y opposent (Smith, 2025 ; UNFPA, 2025). Entre 2013 et 2019-2020, la proportion de femmes âgées de 15 à 49 ans pensant que les MGF devraient perdurer a chuté de 65% à 45,7%. L’éducation et la vie en ville jouent un rôle clé pour aider les femmes et les filles à résister (Programme Orchid, 2025).
Une fille de 18 ans qui a subi des MGF à un jeune âge a juré de rompre le cycle : « Si un jour j’ai une fille, je ne lui permettrai jamais de subir la même chose. Je veux qu’elle aille à l’école, qu’elle rêve, qu’elle choisisse son propre chemin » (UNFPA, 2025).
L’interdiction des MGF en Gambie et les défis actuels
En 2015, la Gambie a déclaré que les MGF étaient un crime en vertu de la Loi sur les femmes (amendement). Le pays a en effet instauré des sanctions allant de simples amendes à des peines de prison pouvant atteindre trois ans si l’opération cause le décès de la jeune fille. Cependant, l’application de cette loi est restée très limitée pendant les premières années en raison de l’acceptation sociale, des ressources limitées, une faible prise de conscience et la peur de violentes réactions. Les premières peines prononcées par la justice ont seulement été enregistrées en 2023 (Gai & Tall, 2024).
Pour compléter cette législation, le gouvernement a lancé la Politique Nationale 2022-2026 pour l’élimination des mutilations génitales féminines dans le but d’éradiquer cette pratique d’ici 2030. Elle a été conçue comme complément à la législation existante et comprend des stratégies telles que l’éducation des communautés, le dialogue avec les chefs traditionnels et une application plus forte des lois contre les MGF.
Cependant, le progrès est resté lent en raison de l’acceptation sociale toujours marquée des MGF, l’opposition de certains chefs religieux et communautaires et des défis pratiques empêchant de bien appliquer la loi et de changer les traditions profondément ancrées au sein des communautés (Gouvernement de Gambie & UNFPA, 2022 ; Human Rights Watch, 2024).
Un tournant majeur a eu lieu en mars 2024 lorsque le projet de loi proposant de renverser l’interdiction des MGF est passé en seconde lecture au Parlement (une étape procédurale). Cependant, le 25 juillet 2024, l’Assemblée nationale de Gambie a rejeté la dernière tentative, protégeant ainsi l’interdiction de 2015. (Al Jazeera, 2024a).
Les acteurs internationaux (dont les agences de l’ONU, les donateurs, les organisations pour la défense des droits de l’homme et les organismes régionaux) se sont mobilisés pour défendre la loi, en avertissant qu’une abrogation mettrait la vie des jeunes filles en danger, encourageraient le mariage d’enfants et influencerait la législation dans d’autres pays. L’abrogation violerait également les accords internationaux comme la Convention internationale des droits de l’enfant, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Amnesty International, 2024 ; Cole, 2024).
La Vice-Secrétaire Générale des Nations-Unies Amina Mohammed a salué ce renversement et l’a qualifié de « réussite monumentale » et de victoire historique pour les droits des femmes et des enfants, protégeant l’égalité des sexes, et envoyant un puissant message aux pays voisins selon lequel les protections juridiques contre les MGF doivent être maintenues (United Nations, 2024).
Alors que la décision a fortement encouragé les militants, elle a aussi intensifié les tensions avec les chefs religieux conservateurs qui ont affirmé que l’interdiction empiétait sur les droits culturels et religieux des citoyens, sur les normes traditionnelles et le respect des vertus de l’Islam, divisant encore davantage le discours national (Le Monde, 2024).
Les risques des MGF pour la santé et l’impact sur le long terme pour les jeunes filles
Les MGF posent des risques sévères sur le plan physique et psychologique mais aussi au niveau de la santé sexuelle des filles et des femmes. Parmi les complications immédiates, on peut citer la douleur, les saignements, les situations de choc et même la mort, tout particulièrement chez les nourrissons et jeunes filles (Al Jazeera, 2024b).

Ces risques sont accentués par l’utilisation d’instruments non stériles et de soins médicaux inadéquats. De plus, le rétablissement après une MGF empêche souvent les filles d’aller à l’école et perturbe donc leur scolarité (Le et al., 2024).
Les conséquences sur le long terme sont tout aussi sérieuses : infections chroniques, infertilité, complications pendant les menstruations et l’accouchement, ainsi que des traumatismes psychologiques persistants tels que la dépression, les troubles du stress post-traumatique et une faible estime de soi (Al Jazeera, 2024b; Mangal Pal, 2024). Toutes les filles ont le droit à l’autonomie corporelle mais les MGF les privent de cette autonomie (Le Monde, 2024). De nombreuses filles subissent des mutilations avant que leur corps ne soit complètement développé, ce qui aggrave ces effets.
La mortalité infantile à la suite des MGF en 2025
La fragilité des progrès récemment réalisés a été mise en évidence en août 2025 lorsqu’un nourrisson d’un mois est mort à la suite d’une opération de MGF dans une communauté rurale. Cette affaire a provoqué l’indignation de tout le pays et a attiré l’attention de la communauté internationale. Les autorités ont arrêté et inculpé trois femmes (la mère du bébé et deux praticiennes traditionnelles) d’homicide involontaire en vertu de la loi sur les femmes (amendement) de 2015 (Archer, 2025; John & Pronczuk, 2025).
Cette tragédie a révélé les failles qui existent en termes de prévention et de protection et a suscité des appels à une application de la loi plus stricte, de meilleurs comptes rendus, une surveillance de la communauté renforcée, un soutien centré sur les survivantes et des poursuites judiciaires des coupables prolongées. Cet évènement tragique a aussi intensifié les appels à une action urgente pour protéger les enfants des MGF et à un nouvel élan pour atteindre l’objectif 5 du Développement Durable portant sur l’égalité des sexes d’ici 2030.
La sensibilisation et les efforts de la communauté contre les MGF
Les initiatives mises en place pour combattre les MGF en Gambie ont été louées par les organisations des droits de l’homme dans le monde, en particulier la création d’un Parlement des enfants. Néanmoins, les experts des droits de l’enfant ont averti que le progrès reste extrêmement lent et insiste sur la nécessité d’un investissement plus grand pour protéger les enfants et réduire la pauvreté, deux facteurs essentiels pour réduire la vulnérabilité face à ces pratiques néfastes (OHCHR, 2025).
Les agences gouvernementales, les organisations de la société civile telles que la GAMCOTRAP (Comité de la Gambie sur les pratiques traditionnelles impactant la santé des femmes et des enfants), les chefs religieux et les partenaires étrangers mènent le combat contre les MGF en Gambie. Leurs stratégies comprennent entre autres un engagement de la communauté, l’éducation, une application juridique, un mentorat de la jeunesse et un soutien aux survivantes.
En plus des politiques et mesures institutionnelles, davantage de campagnes de sensibilisation menées par les jeunes et centrées sur la communauté ont vu le jour au cours des dernières années. Les mères refusant que leurs filles soient excisées sont plus nombreuses, ce qui reflète bien un changement culturel progressif qui remet en cause une variété d’initiatives.
Parmi ces dernières, on peut citer le dialogue avec les sages-femmes et les praticiennes qui réalisent les excisions, les clubs scolaires et programmes de mentorat, les journées de formation pour les survivantes et l’éducation en matière de répression. Les séminaires et conférences offrent aux survivantes une tribune pour partager leur histoire, aidant ainsi les autres à comprendre les dégâts psychologiques causés par les MGF. On encourage également les chefs religieux à agir en tant qu’agents du changement (Dukereh, 2024).
Le soutien de la communauté internationale a été essentiel pour consolider les réponses au niveau local. Le programme UNFPA, soutenu par l’Agence italienne pour le développement, la coopération et l’aide chinoise, forme les professionnels à gérer les conséquences médicales et psychosociales des MGF aux côtés d’autres services de santé sexuelle et reproductive (UNFPA, 2025).
Les survivantes offrent un éclairage unique et puissant concernant les défis auxquels elles sont confrontées, ce qui peut amener du changement. C’est en s’exprimant et en partageant leur histoire qu’elles participent à la sensibilisation, à la lutte contre la stigmatisation et inspirent les autres à agir, tout particulièrement dans leur communauté (UNFPA, 2024).
Comment mettre fin aux MGF en Gambie
Pour mettre fin aux MGF, le pays doit considérablement augmenter les stratégies coordonnées et multi-sectorielles combinant les éléments suivants :
- L’application juridique pour tenir les auteurs des mutilations responsables
- La réforme du secteur de la santé pour élargir les soins prodigués aux survivantes et les programmes d’accompagnement
- Des campagnes de sensibilisation et d’éducation, particulièrement dans les zones rurales
- Des alternatives économiques pour les exciseuses traditionnelles
- L’engagement des jeunes et des survivantes pour réduire les stigmates et encourager un changement générationnel
- Une intervention précoce par le biais de prévention communautaire, d’éducation parentale et de programmes d’accompagnement ciblés pour protéger les enfants en situation de vulnérabilité
- Un soutien aux survivantes, notamment une assistance médicale, psychologique et sociale.
Rompre le cycle de blessures nécessite que les survivantes, les familles, les chefs religieux, les communautés, les institutions gouvernementales ainsi que la communauté internationale soient engagés de manière unie et déterminée. Chacun a un rôle à jouer pour protéger les jeunes filles et créer un avenir où les MGF ne seront plus tolérées ou justifiées.

Chez Humanium, une ONG internationale de parrainage d’enfants luttant contre les violations des droits de l’enfant dans le monde, nous pensons qu’il est essentiel de sensibiliser aux pratiques dangereuses telles que les MGF pour protéger les droits des jeunes filles. Si vous souhaitez rejoindre le mouvement visant à mettre fin aux MGF dans le monde et faire en sorte que chaque fille soit libre de vivre dans la dignité et l’égalité, vous pouvez soutenir cette cause en faisant un don, en parrainant un enfant ou en devenant bénévole.
Écrit par by Or Salama
Traduit par Catheline Hannier
Relu par Line Goddi
Références:
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