Enfants du Paraguay
Concrétiser les droits de l’enfant au Paraguay
Bien qu’ayant ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en 1990 et que l’on puisse constater une nette amélioration des droits humains, le Paraguay a encore des efforts à fournir concernant la situation des enfants pour qu’ils puissent vivre dans des conditions décentes.
Population : 7 millions Espérance de vie : 72,3 ans |
Principaux problèmes rencontrés par les enfants au Paraguay :
Au Paraguay, 15% de la population vit avec moins d’un euro par jour; il est alors compliqué pour les familles d’élever leurs enfants dans de bonnes conditions.
La pauvreté extrême est en augmentation, principalement dans les zones urbaines. Cette situation ne permet pas aux enfants défavorisés d’être scolarisés ni d’accéder aux soins de santé nécessaires à leur bon développement.
Le taux de scolarisation est relativement élevé au Paraguay, néanmoins 10% des enfants n’ont pas accès au système éducatif. Cela s’explique par la pauvreté des familles qui n’ont pas les moyens de payer leur scolarité ou qui choisissent d’envoyer leurs enfants travailler plutôt qu’étudier.
Malgré la loi paraguayenne établissant à 18 ans l’âge minimum requis pour intégrer les forces armées , le recrutement d’enfants et d’adolescents continue au Paraguay et préoccupe les organismes de défense des droits humains.
Des militaires continuent de se rendre auprès des familles défavorisées pour les inciter à remettre leurs enfants et adolescents (filles et garçons) aux casernes pour les former entant que soldat ou pour qu’ils accomplissent des tâches domestiques en échange de nourriture. Cette pratique est assimilée à de l’esclavage par l’Organisation Internationale du Travail.
Un militaire recrutant des mineurs risque une suspension de son activité pendant 5 ans, néanmoins, cette peine n’a jamais encore été appliquée.
Les statistiques révèlent que 15% des enfants paraguayens, soit un enfant sur quatre, âgés de 10 à 17 ans travaillerait pour permettre à leurs familles de survivre.
Les tâches qu’ils doivent effectuer sont difficiles (porteurs au marché, laveurs de pare-brise, crieurs etc…) et ne rapportent pas assez d’argent pour se nourrir et vivre correctement.
Le travail domestique est très important chez les jeunes filles, ce qui les empêche d’avoir une scolarité stable.
Les enquêtes au sein de certains centres de détention du Paraguay relèvent de graves violations des droits de l’enfant. Outre le fait qu’ils soient parfois arrêtés de manière arbitraire, certains enfants des rues prisonniers subissent des actes de torture et vivent dans des conditions dégradantes, cruelles voir inhumaines.
Au Paraguay la maltraitance des enfants reste trop fréquente, dans de nombreuses familles les châtiments corporels sont considérés comme une méthode éducative par les parents. Ces actes violent la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, la famille ayant normalement un rôle de protection.
Beaucoup d’enfants dont les familles sont très pauvres décident ou sont contraints de quitter leur foyer pour aller travailler et vivre dans la rue. Cette situation à pour conséquence d’éloigner les enfants de leur famille et de leur communauté.
Leurs conditions de vie sont dès lors très difficiles d’autant plus que sans protection ils deviennent des proies faciles pour les trafiquants qui n’hésitent pas à les forcer à la prostitution, ou à les placer dans des familles où ils seront exploités.
Le gouvernement a néanmoins augmenté les mesures répressives contre les auteurs de traite des enfants, ce qui permettrait de faire reculer le trafic d’enfants.
Situé au centre de l’Amérique latine, le Paraguay est victime d’un trafic d’enfants transfrontalier. Ces jeunes filles et jeunes garçons sont enlevés souvent à des fins d’exploitation sexuelle commerciale ou de servitude domestique. Ils sont pour la plupart envoyés vers d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie, l’Argentine, le Brésil, le Chili ou encore la Bolivie.
Le taux de personnes mariées avant l’âge de 18 ans est de 18%.Conformément au modèle traditionnel, les enfants issus de milieux ruraux se marient plus tôt que les enfants vivants en zones urbaines.
Ces mariages peuvent avoir de graves conséquences sur la santé de ces enfants qui ne sont pas psychologiquement préparés et ne comprennent pas toutes les obligations d’une telle union.De plus, les jeunes filles peuvent être violées lors de la nuit de noce et victimes de violences sexuelles par la suite.