Enfants de Grenade
Concrétiser les droits de l’enfant à Grenade
Grenade est une île des Caraïbes dont le PIB par habitant est de 14,000$. . Les enfants y représentent une part importante de la population : 25% des habitants de Grenade ont entre 0 et 14 ans. On compte en moyenne un peu plus de 2 enfants par femme. Cet état a signé la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en 1990.
Population : 107,7 mille Espérance de vie : 72,8 ans |
Principaux problèmes rencontrés par les enfants à Grenade:
Pauvreté Grenade est située dans la catégorie des pays à revenus moyens – supérieurs selon la Banque Mondiale. La pauvreté y est donc moins forte que dans les pays en voie de développement. Cependant, les enfants et les jeunes sont ceux qui sont les plus touchés par l’indigence, puisque 56% des moins de 25 ans vivent dans la pauvreté.
A cela viennent s’ajouter les dégâts importants causés par l’ouragan Ivan en 2004, qui a détruit de nombreuses habitations et a fragilisé un grand nombre de familles qui se maintenaient au dessus du seuil de pauvreté avant la catastrophe.
Les statistiques de santé sont bonnes à Grenade :
- L’espérance de vie y est de 75 ans.
- Le taux de mortalité infantile est faible, celui des mères un peu plus élevé.
- 93% de la population a accès à l’eau potable.
- Le taux de vaccination des enfants est très élevé et la malnutrition rare, due à une bonne diversité alimentaire.
Deux problèmes majeurs en terme de santé se font tout de même sentir : En premier lieu l’hygiène, avec très peu de WC installés dans les maisons, et dans un deuxième temps, une maladie devenue un problème de santé public, l’anémie à cellules falciformes. Les principaux soucis de santé concernent aussi les adolescents, qui sont trop peu sensibilisés aux problèmes du VIH-SIDA ou des maladies sexuellement transmissibles. L’usage du préservatif est encore peu accepté et répandu, de même que la contraception hormonale. La conséquence est un nombre élevé de grossesses précoces et de jeunes mères, qui sont de surcroît mal considérées. Une certaine prise en charge médicale s’instaure peu à peu, mais l’absence de programme reste flagrante, notamment en ce qui concerne l’avortement, la violence et la santé mentale des jeunes.
La scolarité est obligatoire à Grenade de 5 à 16 ans. 96% de la population est alphabétisée. L’enseignement maternel est très fréquenté car gratuit et l’accès aux études secondaires est bon. Les cantines scolaires sont répandues. Un programme permet aux enfants de quartiers défavorisés de se procurer des livres scolaires. Malgré cela, 21% des élèves inscrits abandonnent leur scolarité avant d’avoir atteint la cinquième classe, et 1 enfant sur 6 n’est pas inscrit dans l’enseignement secondaire. On note un fort taux d’absentéisme et d’abandon , en particulier chez les garçons. De plus, les structures pour la petite enfance manquent de personnel et d’équipements. Les programmes scolaires sont souvent montrés comme désuets.
La législation interdit et punit la traite des enfants, et Grenade a signé, dans ce sens, la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée. Il est interdit aux enfants de moins de 14 ans de travailler, mais entre 14 et 18 ans la réglementation est floue. Il est ainsi possible pour un enfant de 15 ans d’obtenir un permis de travail de la part du ministère concerné. Il est difficile de savoir si des enfants travaillent malgré l’interdiction, car les contrôles sont rares.
Il existe deux cas de violences à Grenade qui font l’objet de fortes préoccupations : les violences physiques ou châtiments corporels et la violence sexuelle. Dans le premier cas, les châtiments corporels ne sont pas interdits dans le cadre familial, scolaire et judiciaire. La violence faite aux femmes est malheureusement répandue et fait rarement l’objet de plaintes, ce qui affecte aussi les enfants. En ce qui concerne la maltraitance, elle est peu sanctionnée. Les violences sexuelles sont un problème récurrent à Grenade. Contrairement aux filles, les garçons ne sont pas protégés par la loi contre les attouchements ou la traite à des fins de prostitution ou d’exploitation économique, et l’âge légal minimum pour le consentement sexuel ne s’applique pas à eux. Il y aurait plus d’un tiers des enfants de Grenade qui subiraient des violences sexuelles, chiffre accablant qui s’ajoute au fait que l’inceste est largement répandu et les plaintes rares car stigmatisantes. L’UNICEF s’inquiète aussi de la prolifération des relations sexuelles tarifées avec des mineurs et du phénomène des “papas gâteaux” (hommes adultes considérés comme des ‘protecteurs’ de l’enfant).
Il n’y a pas d’armée à Grenade, ni de conflits armés ou guérillas qui pourraient entraîner l’enrôlement d’enfants soldats. L’âge légal d’entrée dans la police est de 19 ans.
Il existe un système de placement des orphelins et des enfants souffrant de problèmes familiaux à Grenade, mais il n’est pas très performant et manque de moyens.
Malgré des efforts de la part du gouvernement, les enfants handicapés ont toujours du mal à accéder à l’éducation, les écoles n’étant pas adaptées et les enseignants insuffisants.
Les enfants ne sont pas toujours enregistrés à la naissance, et ne se voient attribuer un nom que lorsqu’ils sont baptisés, parfois 3 ou 4 mois après la naissance. Le nom du père n’est pas systématiquement inscrit sur l’acte de naissance.
Un certain nombre de projets de loi visant à protéger les droits des enfants ont été rédigés, mais très peu ont été adoptés. Par exemple, aucune loi n’a encore été promulguée à propos de la violence au sein de la famille ou sur l’adoption. De plus, la justice pour les mineurs manque de moyens, ce sont surtout des ONG qui tentent de faire connaître les droits des enfants et de dénoncer leur violation. Le droit de l’enfant d’être entendu devant un tribunal n’est pas toujours respecté, surtout pour les moins de 14 ans. Pourtant, l’âge de la responsabilité légale est très bas à Grenade : dès 7 ans, les enfants peuvent être jugés et condamnés, ce qui est beaucoup trop tôt. Normalement, il n’y a pas d’enfants de moins de 16 ans dans les prisons, mais entre 16 et 18 ans , ils sont emprisonnés avec les adultes, sans distinction, ce qui les rend vulnérables aux violences physiques et sexuelles commises par les détenus adultes.
Effets du changement climatique
Grenade est un pays vulnérable aux catastrophes naturelles, et souvent touché par les tempêtes et les ouragans.