Enfants du Panama

Concrétiser les droits de l’enfant au Panama

La République du Panama reste l’un des pays avec les niveaux d’inégalité les plus élevés de la région. En raison de la pandémie, la pauvreté et l’inégalité ont augmenté sans mesures de protection sociale à moyen ou long terme pour remédier aux effets durables sur les enfants. Leur protection et leur développement sain sont menacés, en particulier pour ceux qui font l’expérience de formes multiples et intersectionnelles d’exclusion sociale comme les enfants vivant dans la pauvreté, les enfants autochtones et d’origine africaine, ceux qui vivent dans les zones péri-urbaines, les enfants en migration, les enfants handicapés et ceux qui sont privés de soins parentaux.

Indice des Droits de l’Enfant: 8,44 / 10
Niveau jaune : Situation plutôt bonne

Population :  4 446 957 
Pop. de 0 à 14 ans : 26 %

Espérance de vie : 79,7 ans
Mortalité des moins de 5 ans : 14,3‰ 

Le Panama en un coup d’œil

Ce pays d’Amérique centrale est situé sur la partie la plus étroite et la plus basse de l’isthme de Panama qui relie l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud (Bibliothèque du Congrès des États-Unis, 2022). Le pays a la forme d’un «S» allongé avec une côte caraïbe s’étendant sur environ 800 miles et la côte pacifique sur environ 1060 miles. Le Panama est limité au nord par la mer des Caraïbes et au sud par l’océan Pacifique (Anguizola 2022). A l’est se trouve la Colombie et à l’Ouest Costa Rica (Bibliothèque du Congrès des États-Unis, 2022).

Les premiers Européens ont découvert le Panama en 1501 et le pays est devenu la première colonie espagnole sur le Pacifique. Le premier établissement espagnol au Panama a eu lieu en 1510 et la ville de Panama a été fondée en 1519 (Lambert, 2021). La population autochtone a ensuite été décimée par les maladies européennes, auxquelles elle ne pouvait pas résister et ceux qui ont survécu ont été réduits en esclavage. Les Espagnols ont introduit un système féodal dans lequel les esclaves étaient forcés de travailler dans les domaines. En 1533, le Panama est devenu un lieu de transit pour l’or en route du Pérou vers l’Espagne.

Quand les Espagnols sont arrivés sur l’isthme, celui-ci était occupé par les Kuna, les Guaymi, les Choco et d’autres groupes amérindiens. La population s’est rapidement enrichie de personnes d’ascendance mixte espagnole et indienne, appelés les «mestizos». A l’époque coloniale, les Africains ont été amenés dans l’isthme en tant qu’esclaves, ce qui a entraîné l’apparition d’autres types d’ethnies mixtes à mesure que les Africains étaient intégrés dans la société.

Au cours du 19ème siècle, les nouveaux groupes sont arrivés principalement des Etats-Unis, de France et de Chine. Un grand nombre d’Antillais, d’Espagnols, d’Italiens et de Grecs sont arrivés durant la construction du canal.

Toutefois, les richesses de la région ont attiré l’attention des Anglais et en 1671 la ville de Panama a été incendiée (Lambert, 2021). Elle a été reconstruite dans un autre lieu à quelques kilomètres plus loin en 1673. En 1746, la route du transport des trésors du pays fut modifiée et à partir de ce moment-là, le chemin fut par mer autour du Cap Horn.

Le Panama a obtenu son indépendance de l’Espagne le 28 novembre 1821 et faisait partie d’un super-état appelé la Grande Colombie («Gran Colombia» en espagnol) qui comprenait le Panama, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, la Bolivie et le Venezuela. Cependant, la Grande Colombie s’est ensuite disloquée mais le Panama est resté lié à la Colombie. De 1899 à 1902, une guerre civile éclate, connue sous le nom de la guerre des Milles jours. Le 3 novembre 1903, le Panama devient indépendant de la Colombie et est déclaré comme la République du Panama (Lambert 2021). Les États-Unis d’Amérique (É.-U.) tenaient à avoir accès au canal qui traverse le Panama.

Le 18 novembre 1903, les États-Unis signent le traité Hay-Bunau-Varilla qui établit les droits permanents des États-Unis sur une zone du canal de Panama qui s’étend sur l’isthme (History.com Editors, 2021). Les États-Unis ont accepté de verser au Panama 10 millions de dollars pour un bail perpétuel sur les terres du canal, en plus d’un loyer annuel de 250 000 dollars (History.com Editors, 2021). Le 7 septembre 1977, les traités Torrijos-Carter sont signés, abandonnant le contrôle complet du canal à partir du 31 décembre 1999. Les relations entre les deux pays deviennent conflictuelles après la mort de Torrijos en 1981.

En décembre 1989, les États-Unis ont envahi le Panama pour chasser du pouvoir le dirigeant panaméen Manuel Noriega. Toutefois, en 1999, les relations entre les deux pays s’étaient pacifiées et le canal a été remis aux Panaméens. Ainsi, pour la première en près d’un siècle en tant que nation indépendante, le Panama contrôla l’entièreté de son territoire national (Anguizola, 2022).

Le status des droits des enfants [1]

La République du Panama a ratifié la Convention relative aux Droits de l’enfant des Nations Unies (ci-après la CDE de 1989) le 12 décembre 1990 (Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, 2020) et celle-ci a été incorporée en tant que loi nationale.

Le Panama a également ratifié le Protocole facultatif concernant l’implication des enfants dans les conflits armés le 8 août 2001 (Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, 2020) et le Protocole facultatif à la CDE, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants le 9 février 2001. Le Panama a accepté de signer la procédure de complaintes individuelles mais il lui reste maintenant à signer et ratifier le Protocole facultatif à la CDE établissant une procédure de présentation de communications (Haut-Commissariat des Nations Unies des droits de l’homme, 2020).

D’un point de vue régional, le Panama a ratifié la Convention interaméricaine des droits de l’homme, Pacte de San José (1969) (ci-après Pacte de San José) le 18 juillet 1978 (Organisation des Etats d’Amérique, 1969). L’objectif du Pacte de San José est d’établir des règles internationales définissant les rôles des états dans la protection des droits humains tels que le droit à la vie. Additionnellement, l’article 19 reconnaît l’importance de protéger les enfants déclarant que «chaque enfant mineur a le droit à des mesures de protection qu’exige sa condition de mineur de la part de sa famille, de la société et de l’état.» (Organisation des Etats américains, 1969).

D’un point de vue national, la Constitution de la République du Panama, 1972 (telle que modifiée en 2004) contient un certain nombre de dispositions aux droits qui s’appliquent spécifiquement aux droits des enfants. L’article 56 prévoit que l’Etat a le devoir de protéger la santé physique, mentale et morale des mineurs et garantit leurs droits à l’assistance, à la santé, à l’éducation et à la sécurité sociale (Comité international de la Croix Rouge, 1972)’ L’article 70 interdit le travail des enfants de moins de quatorze ans, sous réserve de dispositions légales contraires (Comité international de la Croix-Rouge, 1972) et l’article 95 prévoit la gratuité obligatoire à tous les niveaux pré-universitaires (Comité international de la Croix-Rouge, 1972).

Le Panama a adopté plusieurs lois et dispositions visant à protéger les droits des enfants. Le pays ne dispose pas d’une loi sur l’enfance complète ou consolidée; les droits de l’enfant applicables se retrouvent plutôt dans un grand nombre de lois et de décrets exécutifs. La législation applicable comprend le Code de la famille de 1994 qui contient des dispositions sur l’égalité et l’équité entre les sexes, l’éducation des filles, la possibilité pour les adolescentes enceintes de poursuivre leurs études (Disability Rights Education & Defence Fund, 1994), et d’autres questions qui améliorent considérablement les conditions de vie des enfants et des adolescents (Disability Rights Education & Defence Fund, 1994).

En outre, en 1995, le Panama a adopté la loi n° 27 sur la violence familiale (de violencia intrafamiliar), qui criminalise la violence domestique et les mauvais traitements des mineurs et prévoit la création de départements spécialisés dans la prise en charge des victimes de ces délits (Barrett, 1995). Parmi ces mesures, un bureau du médiateur pour les enfants et un bureau social pour les enfants ont été créés. De plus, des politiques publiques axées sur les enfants des rues et le travail des enfants ont été mises en oeuvre (Comité des droits de l’enfant, 2004).

Répondre aux besoins des enfants

Droit à l’éducation

L’éducation préscolaire est dispensée aux enfants à partir de quatre à cinq ans dans le cadre de leur éducation générale de base et est obligatoire et gratuite (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017). Malgré son caractère obligatoire et gratuit, on estime que quarante pour cent des enfants âgés de quatre à cinq ans ne fréquentent pas l’école maternelle (UNICEF, 2021). 

Le taux net de scolarisation dans l’enseignement primaire est de quatre-vingt-dix pour cent avec un équilibre entre les sexes, mais six pour cent des élèves sont plus âgés, en particulier parmi les populations rurales et autochtones dans des régions telles que Ngäbe-Buglé à quinze pour cent, Guna Yala à onze pour cent, Emberá-Wounaan à onze pour cent, et les provinces de Bocas del Toro à huit pour cent et Darién à huit pour cent (UNICEF, 2021). La privation d’éducation est liée à l’offre et à la qualité limitées de services éducatifs préscolaires pertinents et culturellement adaptés, ainsi qu’au manque de formation et de soutien cohérents pour le personnel. 

En termes de qualité de l’éducation et de résultats d’apprentissage, les résultats de l’évaluation du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2018 sont préoccupants (Conseil économique et social des Nations unies, 2020). Sur 79 pays, le Panama se classe 71 en lecture, 76 en mathématiques et 75 en sciences. Ces résultats insatisfaisants conduisent à l’absentéisme et à l’abandon scolaire, ce qui affecte l’acquisition de connaissances et la préparation à l’employabilité future (Conseil économique et social des Nations Unies, 2020).

Avant Covid-19, sept adolescents sur dix âgés de douze à quatorze ans étaient inscrits dans l’enseignement secondaire inférieur et cinq adolescents sur dix âgés de quatorze à dix-sept ans dans l’enseignement secondaire supérieur (UNICEF, 2021). Le taux net d’inscription dans l’enseignement secondaire est de 48 % pour les garçons et de 57 % pour les filles. Au Panama, les écoles ont été fermées pendant plus de 21 mois, affectant 800 000 enfants de l’école maternelle au secondaire (UNICEF, 2022). 

Le système éducatif a maintenu une certaine forme de continuité grâce à l’apprentissage à distance et, à la fin de l’année scolaire 2021, 51 % des écoles du pays étaient ouvertes et dispensaient des cours à temps partiel. Cependant, on estime que 90 pour cent des élèves n’atteindront pas le niveau minimum de performance en raison de l’absence d’enseignement en face à face (UNICEF, 2022).

L’accès à l’éducation est garanti aux réfugiés sans qu’il soit nécessaire de transférer les crédits universitaires précédemment obtenus (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017). Cela a été réalisé par le décret exécutif n° 1225 du 21 octobre 2015 qui établit les mesures de certification des diplômes, certificats et crédits obtenus dans des établissements d’enseignement nationaux et étrangers.

Droit à la santé

Ces dernières années, le Panama a fait des progrès significatifs vers certains des Objectifs de développement durable, en réduisant le taux de mortalité maternelle de 65 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à 35 pour 100 000 naissances vivantes en 2017 (Conseil économique et social des Nations unies, 2020). Cependant, le taux de mortalité infantile n’a pas diminué depuis 2016 avec 14 enfants pour 1 000 naissances (UNICEF, 2021). Il existe de nettes disparités géographiques, les régions autochtones étant les plus touchées. 

La prévalence la plus élevée de malnutrition chronique a été observée dans les régions autochtones de Guna Yala à 61 %, de Ngäbe Buglé à 53 % et d’Emberá Wounaán à 31 % (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017). L’accès aux soins de santé a continué d’être un problème important pour les communautés autochtones, principalement en raison de l’insuffisance des infrastructures et du manque de personnel et de fournitures (United States Department of State, 2021).

Le taux de sous taille dans les zones rurales était deux fois supérieur à celui des zones urbaines, tandis que chez les enfants autochtones, il était huit fois plus élevé. En ce qui concerne les zones urbaines et rurales, le taux d’insuffisance de taille était le plus élevé dans la province de Bocas del Toro (Comité des droits de l’enfant des Nations unies, 2017). Parmi les enfants de moins de 5 ans, 11,7 pour cent sont en surpoids, tandis que 29,9 pour cent des enfants âgés de 5 à 9 ans sont en surpoids (Conseil économique et social des Nations unies, 2020). Seuls 28,1 % des enfants de moins de 6 mois sont exclusivement nourris au sein. 

La pandémie a affecté la nutrition des enfants puisque 47 pour cent des ménages avec enfants avaient moins de nourriture disponible que d’habitude, ne s’améliorant que de 6 pour cent à la fin de 2020 (UNICEF, 2021). En juillet 2021, environ 67 % des familles avec enfants appartenant à la tranche de revenus la plus basse ont déclaré ne pas avoir assez de nourriture. Les taux de vaccination des nourrissons sont passés de 95 % en 2019 à 70 % en 2021. Les vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) n’ont atteint qu’une couverture de 40 % (UNICEF, 2022).

Droit à l’eau et à l’assainissement

Le secteur de l’eau au Panama est confronté à divers défis, les services d’eau potable et d’assainissement de base faisant défaut dans les zones non urbaines. Un peu plus de la moitié de la population des zones rurales a accès à ces services (Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Panama, 2018). Plus de 90 % de la population totale a accès aux services d’eau potable de base. Cependant, il y a beaucoup de progrès à faire dans les zones rurales. Bien que des améliorations aient eu lieu, l’accès aux services d’eau potable au moins de base dans les zones rurales est inférieur à 90 pour cent. 

Un exemple de mauvaises conditions de vie est la province de Wargandí (Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Panama, 2018). En 2010, seuls 15,3 % des habitants de cette province avaient accès à l’eau potable. La même tendance est visible pour les services d’assainissement au Panama. Les services de base sont moins accessibles dans les zones rurales et par rapport aux zones urbaines, la disparité est importante. 

Au niveau national, 91 % des ménages avec enfants ont accès à l’eau potable; seuls 39 % y ont accès dans les territoires autochtones d’Emberá Wounaán, 57 % à Guna Yala et 63 % à Ngäbe Buglé (UNICEF, 2020). L’amélioration de la couverture des réseaux d’égouts et l’élimination des latrines, et leur remplacement par des toilettes hygiéniques, amélioreront la qualité de vie de tous les enfants du Panama.

Droit à l’identité

En vertu de la Constitution de la République du Panama de 1972 (modifiée en 2004), toute personne née dans le pays acquiert la citoyenneté (Comité international de la Croix-Rouge, 1972). Cependant, les enfants nés dans les zones isolées et les régions autochtones ont des difficultés à obtenir leur certificat d’enregistrement de naissance. Les taux de sous-enregistrement les plus élevés sont observés dans la région autochtone de Guna Yala, la province de Darién, la région autochtone d’Emeberá-Wounaan, la région autochtone de Ngäbe-Buglé, la province de Bocas del Toro et la province de Coclé (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017).

Selon le Tribunal électoral, 91,9 pour cent des naissances au Panama ont lieu dans un hôpital sous surveillance médicale, ce qui garantit que ces naissances sont enregistrées (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017). Quant aux 8,9 pour cent de naissances qui ont lieu à domicile dans les régions autochtones et dans les zones isolées difficiles d’accès, il est reconnu que des mesures spéciales sont nécessaires pour garantir que ces naissances soient enregistrées en temps voulu et rapidement. Les mineurs âgés de douze ans ou plus sont tenus par la loi de porter une carte d’identité de jeune

Le Tribunal électoral, en collaboration avec le Ministère de l’éducation, délivre des cartes d’identité pour jeunes dans toutes les écoles publiques et privées du pays. Cette carte sert de document d’identification officiel pour les personnes âgées de moins de dix-huit ans.

En 2013, le Tribunal électoral a signé un accord avec la Caisse de sécurité sociale pour délivrer gratuitement les cartes d’identité des jeunes.  En outre, un accord a été signé entre le Tribunal électoral et le Bureau du registre civil de Colombie dans le but de garantir que les naissances des enfants nés de migrants colombiens au Panama soient enregistrées, même si le statut migratoire de leurs parents est irrégulier (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017).

Facteurs de risque → Défis spécifiques au pays

La violence contre les enfants

Les causes de la violence contre les enfants sont complexes et variées. Elles comprennent des causes socio-économiques telles que la pauvreté et l’exclusion sociale, ainsi que de nombreux autres facteurs politiques, culturels et familiaux profondément enracinés (Global Network of Religions for Children, 2017).

De 2013 à 2015, le nombre de cas de maltraitance de mineurs enregistrés dans les tribunaux pénaux nationaux à travers le pays était de 755 cas en 2013, 1 442 cas en 2014, et un chiffre préliminaire de 1 205 cas en 2015 (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017). Les statistiques montrent que le nombre de cas d’infractions sexuelles contre des enfants et des jeunes a augmenté chaque année. À l’échelle nationale, on comptait 1 488 cas en 2013, 1 645 cas en 2014 et un chiffre préliminaire de 2 297 cas enregistrés en 2015 (Comité des droits de l’enfant de l’ONU, 2017).

Entre 2017 et 2018, il y a eu une augmentation de 68 % du nombre de cas de violences sexuelles avec 2 385 cas en 2017 et 4 015 cas en 2018 (UNICEF, 2020). En 2021, il y a eu une augmentation de la violence contre les enfants en raison de facteurs de stress familiaux supplémentaires dans le contexte de Covid-19 et des interruptions des services de prévention limités dans les écoles et la communauté (UNICEF, 2021).

Alors qu’en 2020, 31 % des familles avec enfants ont signalé des conflits familiaux dus à l’enfermement, les chiffres ont augmenté à 50 % en 2021 (UNICEF, 2021). De nombreuses familles ont décrit une détérioration progressive de la santé mentale des enfants en raison de l’enfermement et de la fermeture des écoles.

La violence à l’école, notamment les agressions et la cyberintimidation, affecte l’accès à l’école et la rétention scolaires (Conseil économique et social des Nations unies, 2020). En 2018, le plus grand nombre de cas s’est produit dans les provinces de Panama avec 875 cas, de Colon avec 240 cas et de Chiriqui avec 232 cas. En ce qui concerne le harcèlement, on estime que les garçons sont confrontés à des taux plus élevés d’agressions physiques, tandis que les filles subissent davantage de harcèlement psychologique, de cyberharcèlement et de violences sexuelles (Conseil économique et social des Nations unies, 2020).

Les enfants s’épanouissent et grandissent dans des relations de confiance avec des personnes qui les aiment et prennent soin d’eux. Les familles ont besoin de soutien pour grandir et devenir des sanctuaires paisibles et sûrs (Réseau mondial des religions pour les enfants, 2017). 

Le travail des enfants

Le Panama a ratifié toutes les principales conventions internationales relatives au travail des enfants, notamment la Convention 138 de l’Organisation internationale du travail (ci-après dénommée OIT) sur l’âge minimum d’admission à l’emploi (1976) (Organisation internationale du travail, 1976) le 31 octobre 2000 et la Convention 182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants (1999) (Organisation internationale du travail, 1999) le 31 octobre 2000. 

La Constitution du Panama (Comité international de la Croix-Rouge, 1972), le Code de la famille (Disability Rights Education & Defence Fund, 1994) et le Code du travail (Sistema de Información de Tendencias Educativas en América Latina, 2018) fixent l’âge minimum d’admission à l’emploi à quatorze ans et à quinze ans pour les enfants qui n’ont pas terminé l’école primaire. De même, la loi sur l’éducation prescrit que les enfants de moins de quinze ans ne peuvent pas travailler ou participer à d’autres activités qui les privent de leur droit d’aller régulièrement à l‘école

La Constitution autorise les enfants n’ayant pas atteint l’âge minimum à travailler dans les conditions établies par les lois (Comité international de la Croix-Rouge, 1972). Le Code de la famille et le Code du travail semblent autoriser les travaux légers dans l’agriculture qui ne portent pas préjudice à la fréquentation scolaire à partir de l’âge de douze ans (Disability Rights Education & Defence Fund, 1994), mais les dispositions concernant les heures de travail ne sont pas bien définies. 

Le Code du travail stipule que les mineurs âgés de douze à quinze ans peuvent être employés dans l’agriculture si le travail est effectué en dehors des heures normales de scolarité (Sistema de Información de Tendencias Educativas en América Latina, 2018). De même, le Code de la famille permet aux enfants âgés de douze à quatorze ans d’effectuer des travaux agricoles, à condition que ces travaux n’interfèrent pas avec la scolarité (Disability Rights Education & Defence Fund, 1994).

Le Décret exécutif n° 19 de 2006 fournit une liste complète des travaux dangereux pour les enfants, interdits à la fois par le Code du travail et le Code pénal. Le Décret précise les types de travaux considérés comme dangereux pour les enfants de moins de dix-huit ans, notamment le travail sous l’eau ou sur des bateaux, le travail avec des pesticides, le travail impliquant une exposition à des conditions climatiques extrêmes, le travail avec des équipements lourds ou des outils dangereux, le travail situé dans des lieux où l’on vend de l’alcool, le travail dans les transports publics et le travail avec l’électricité (El Presidente De La República, 2006). 

Malgré ces lois nationales en faveur de l’éducation primaire universelle et d’un âge minimum d’admission à l’emploi, de nombreux enfants issus de familles pauvres et autochtones travaillent pour compléter le revenu familial. Plus de quatorze pour cent des enfants travaillent ou sont engagés dans une combinaison de travail et d‘école. Beaucoup de ces enfants travaillent dans des environnements dangereux, dans l’agriculture ou dans les rues des zones urbaines où ils sont vulnérables aux intempéries, à l’exploitation et au crime (Creative Associates International, 2022).

Les enfants des minorités

Les enfants autochtones continuent d’être confrontés à des disparités flagrantes dans tous les indicateurs de développement humain (UNICEF, 2014). La plupart des populations autochtones du Panama vivent dans des régions rurales avec un faible accès à l’éducation et aux soins de santé.

Les enfants de ces communautés sont particulièrement vulnérables à la pauvreté, à la traite et sont contraints au travail forcé. En 2017, plus de quarante pour cent des habitants des districts autochtones avaient un revenu inférieur au seuil d’extrême pauvreté (Ott, 2016). Les enfants autochtones sont privés de la stabilité, de la sécurité et de la reconnaissance dont ils ont besoin pour devenir des membres de la société en bonne santé, éduqués et productifs (Ott, 2016).  

Un problème de santé majeur chez les enfants autochtones du Panama est la malnutrition. La disparité ethnique des enfants malnutris est de seize à dix-neuf pour cent de tous les enfants panaméens, mais environ cinquante pour cent des enfants autochtones souffrent de malnutrition, en grande partie dans la région de Ngobe-Buglé (Persson, 2016).

Les enfants autochtones sont trois à cinq fois plus exposés à la malnutrition chronique que les enfants non autochtones. La mortalité infantile, la malnutrition infantile et la mauvaise santé des enfants sont directement liées à un manque d’accessibilité aux établissements de soins de santé. Dans les régions rurales et autochtones du Panama, seulement 29,1 % des naissances ont lieu dans des établissements d’accouchement (Colombara et al., 2016, 22). Les femmes autochtones sont confrontées à de sérieux obstacles pour accéder aux services de santé et sont souvent victimes de discrimination au sein des établissements de santé.

Le travail forcé des enfants est plus répandu dans les régions autochtones en raison des obstacles auxquels sont confrontés les enfants autochtones, ce qui les rend particulièrement vulnérables. Par exemple, le faible accès à l’éducation, qui oblige les enfants à parcourir des distances longues et précaires, expose les enfants autochtones à des enlèvements ou les dissuade de faire le voyage au lieu de travailler (United States Department of Labour Bureau of International Labour Affairs, 2013). Ces défis, qui rendent le maintien à l’école si difficile, conduisent finalement à ce qu’environ 25,5 % des enfants autochtones âgés de cinq à dix-sept ans soient contraints de travailler (Global Network of Religions for Children, 2017).

Défis environnementaux

Le Panama est confronté à de graves problèmes environnementaux. Pendant une grande partie de l’histoire du pays, l’argent a pris le pas sur la conservation, et une éthique de «l’homme contre la nature» a imprégné la culture. Les forêts étaient régulièrement abattues pour faire de la place au bétail. Les sols étaient épuisés et les habitats détruits (Anywhere in Panama, 2017). L’érosion des sols et la déforestation font partie des préoccupations environnementales les plus importantes du Panama. 

Le Panama est bordé par l’océan Pacifique et la mer des Caraïbes et d’innombrables rivières et ruisseaux traversent le pays. Malheureusement, certaines eaux sont polluées et ont besoin d’être protégées. Principalement dus à l’urbanisation, la pollution et l’agriculture sur brûlis menacent ce bassin versant et la qualité de son eau (Anywhere in Panama, 2017).

Tout comme la déforestation, les mangroves au Panama ont été coupées pour le développement. En fait, au cours des dernières décennies, le pays a perdu plus de la moitié de ses forêts de mangroves. Les mangroves sont un élément crucial des écosystèmes marins. Elles fournissent un habitat aux espèces marines et terrestres et contribuent à prévenir l’érosion côtière.

Le Panama a adopté la Loi sur l’environnement en 1998, qui établit les principes et les normes de base pour la protection, la conservation et la récupération de l’environnement, en favorisant l’utilisation durable des ressources naturelles (Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment, 2022). En outre, la Constitution de la République du Panama établit l’obligation fondamentale de l’État de veiller à ce que la population vive dans un environnement sain et exempt de toute contamination où l’air, l’eau et la nourriture satisfont aux normes requises pour le développement approprié de la vie humaine (Comité international de la Croix-Rouge, 1972).

Le Panama a récemment déclaré que la nature a «le droit d’exister» et lui accorde le «droit d’exister, de persister et de régénérer ses cycles de vie» (Daunton, 2022). La législation, qui entrera en vigueur en 2023, exige que les futures politiques du gouvernement respectent les droits des écosystèmes du Panama, notamment ses forêts tropicales, ses rivières et ses mangroves (Daunton, 2022). Le parlement du pays sera également légalement obligé de promouvoir les droits de la nature à travers ses politiques étrangères. 

Le texte législatif définit la nature comme «une communauté unique, indivisible et autorégulée d’êtres vivants, d’éléments et d’écosystèmes liés les uns aux autres, qui soutient, contient et reproduit tous les êtres» (Daunton, 2022). Le Panama rejoint désormais la Bolivie, la Nouvelle-Zélande, le Bangladesh, l’Équateur, le Brésil, la Colombie et le Mexique, entre autres pays, qui ont soit publié des décisions de justice, soit promulgué des lois ou modifié des constitutions reconnaissant les droits légaux de la nature (Surma, 2022).

Écrit par Igi Nderi

Relecture interne par Aditi Partha 

Traduit par Manon Issifou

Relu par Denis Gingras

Dernière mise à jour le 8 juillet 2022

Références:

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[1] Cet article ne prétend en aucun cas de décrire de manière complète ou représentative les droits des enfants au Panama, en effet, l’un des enjeux rencontrés est l’actualisation insuffisante d’informations sur les enfants, dont une grande partie n’est ni fiable, ni représentative, ni récente.